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Pas de progrès sur le Brexit mais Merkel reste optimiste

par Gabriela Baczynska et Elizabeth Piper

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BRUXELLES/LONDRES (Reuters) – Aucun progrès majeur n’a été accompli dans les négociations sur les futures relations commerciales entre L’Union européenne et la Grande-Bretagne, a déploré vendredi la chancelière allemande, tout en se disant convaincue qu’un accord est possible avant la fin de l’année.

« Je ne peux pas annoncer d’avancée », a déclaré Angela Merkel, lors d’une conférence de presse à Bruxelles où se tient depuis jeudi un Conseil européen extraordinaire. « Tant que les négociations sur le Brexit continuent, je suis optimiste », a-t-elle ajouté.

Pour le Premier ministre britannique, la balle est dans le camp des « 27 ». « J’espère que nous parviendrons à un accord. Tout dépend de nos amis (…) Ils en ont conclu un avec le Canada du type de celui que nous voulons. Pourquoi ne le feraient-ils pas avec nous ? », a dit Boris Johnson au micro de la BBC.

Le négociateur britannique David Frost a quant à lui fait état de progrès dans certains domaines, tout en regrettant la persistance des principales divergences, qui, selon lui, restent « malheureusement très importantes », en ce qui concerne la pêche.

L’accord post-Brexit que le Royaume-Uni a conclu cette semaine avec la Norvège dans ce domaine « montre (…) que des solutions peuvent être trouvés », a souligné Angela Merkel.

Selon une source diplomatique de l’UE, les propos de la chancelière laissent penser qu’un compromis assorti d’un « mécanisme de suppression progressive des quotas de pêche » est envisageable.

David Frost a de nouveau appelé l’UE à faire preuve de plus de « réalisme et de souplesse », en soulignant que certaines des questions les plus délicates étaient « fondamentales » pour le « futur statut de pays indépendant » du Royaume-Uni.

« Je suis préoccupé parce qu’il reste très peu de temps maintenant pour résoudre ces problèmes avant le Conseil européen du 15 octobre », a-t-il ajouté.

ENTRETIEN JOHNSON-VON DER LEYEN SAMEDI

Le neuvième cycle de négociations, qui s’est achevé ce vendredi, était officiellement le dernier, mais selon des sources proches de l’UE, d’autres discussions pourraient avoir lieu avant le Conseil européen des 15 et 16 octobre.

Selon Bruxelles, un accord doit être conclu au plus tard début novembre pour permettre au Parlement européen et à certaines assemblées nationales de le ratifier avant la fin de la période de transition, le 31 décembre.

Selon une source interrogée par Reuters, Michel Barnier, négociateur européen en chef sur le Brexit, a déclaré aux députés européens qu’il reste « beaucoup de questions en suspens ».

Il a cité les aides publiques, les garanties en matière de concurrence équitable, les approvisionnements énergétiques et le prix du carbone parmi les points d’achoppement.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé jeudi l’ouverture d’une procédure d’infraction à l’encontre du Royaume-Uni pour la remise en cause du traité de sortie de l’Union signé en janvier dernier, après l’adoption mardi par Londres d’une loi sur le marché intérieur.

L’exécutif européen estime que l’initiative de la Grande-Bretagne pourrait créer des tensions avec l’Irlande du Nord, où des dispositions spécifiques sont censées éviter le retour à une frontière physique avec la République d’Irlande, une menace pour l’accord de paix de 1998.

Selon son porte-parole, Boris Johnson s’entretiendra samedi avec la présidente de la Commission européenne.

(Avec Philip Blenkinsop à Bruxelles, Sabine Siebold, Paul Carrel et Thomas Escritt à Berlin, version française Claude Chendjou et Jean-Philippe Lefief)

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