Nouvelles violences signalées en Birmanie
(Reuters) – Les forces de sécurité birmanes ont tué un homme lundi à Rangoun, la principale ville de Birmanie, où la contestation contre le coup d’Etat militaire du 1er février ne faiblit pas malgré la répression sanglante des manifestations.
Au surlendemain de la journée la plus meurtrière depuis le putsch, au cours de laquelle 114 manifestants sont morts, un homme a été tué et plusieurs autres ont été blessés par des tirs des forces de sécurité dans un quartier de Rangoun, a rapporté l’ONG Democratic Voice of Burma.
La police et le porte-parole de la junte militaire n’ont pas répondu à des demandes de commentaire.
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Des petits rassemblements de protestation ont été signalés à Bago, Minhla et Khin-U, dans le centre du pays, ainsi qu’à Mawlamyine dans le Sud et Demoso dans l’Est.
Selon un décompte de l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), un groupe de défense des droits de l’homme, 460 civils ont péri dans les heurts avec les forces de l’ordre depuis le coup d’Etat.
L’une des principales organisations issues de la contestation, la Commission des nationalités pour la grève générale, a publié une lettre ouverte sur Facebook pour demander aux groupes armés des nombreuses minorités ethniques du pays de « protéger collectivement le peuple ».
Ces groupes qui combattent le pouvoir central birman depuis des décennies pour une plus grande autonomie ont pour nombre d’entre eux signé des accords de cessez-le-feu ces dernières années mais des affrontements ont repris récemment dans l’est et le nord du pays.
Des combats violents ont ainsi éclaté ce week-end près de la frontière thaïlandaise entre l’armée et des membres de l’Union nationale Karen, l’un des plus anciens groupes armés du pays.
Quelque 3.000 villageois ont trouvé refuge en Thaïlande après le bombardement par des avions de combat birmans d’une zone contrôlée par l’UNK, qui a coûté la vie à trois civils, après l’attaque par l’UNK d’un avant-poste militaire dont le bilan est de dix morts, selon un groupe militant, l’Organisation des femmes Karen, et un média local.
Dans le nord du pays, des affrontements ont eu lieu dimanche entre des insurgés de l’Armée pour l’indépendance Kachin (AIK) et l’armée.
L’UNK et l’AIK ont exprimé leur soutien aux opposants au coup d’Etat.
(Bureaux de Reuters)
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