Nord Stream 2: Kiev a discuté de garanties sur le transit gazier avec Berlin et Washington
par Pavel Polityuk
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KIEV (Reuters) – Les ministres de l’Énergie de l’Ukraine, des États-Unis et de l’Allemagne ont discuté de garanties pour Kiev au sujet du transit du gaz dans le pays après la construction du gazoduc Nord Stream 2, a déclaré le ministre ukrainien de l’Énergie Herman Halouchtchenko lundi.
Les trois ministres se sont entretenus des « mesures à prendre ensemble pour fournir de véritables garanties à l’Ukraine quant au maintien du transit », a indiqué Herman Halouchtchenko.
« Nous sommes partis de la position (…) exprimée par le président de l’Ukraine, selon laquelle nous ne pouvons pas permettre à la Fédération de Russie de se servir du gaz comme d’une arme », a-t-il déclaré à la presse.
Kiev s’oppose à un accord entre Washington et Berlin sur Nord Stream 2, craignant que le gazoduc, qui reliera directement la Russie et l’Allemagne via la mer Baltique, ne prive l’Ukraine des droits qu’elle touche pour le transit de gaz russe.
L’administration du président américain Joe Biden n’a pas cherché à bloquer le projet par des sanctions, ce que l’Ukraine souhaitait.
La chancelière allemande Angela Merkel a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dimanche, lui assurant que les intérêts de l’Ukraine seraient protégés. Le président Zelensky a cependant réclamé plus de précision sur les mesures qui seraient prises en ce sens.
S’exprimant aux côtés de Herman Halouchtchenko, le ministre allemand de l’Économie et de l’Énergie, Peter Altmaier, a déclaré que Berlin souhaitait soutenir la transition de l’Ukraine vers les énergies renouvelables.
La rencontre des trois ministres a eu lieu à Kiev, en marge d’un sommet consacré à la demande de restitution de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014, à l’Ukraine.
(Reportage Pavel Polityuk, rédaction Matthias Williams, version française Valentine Baldassari, édité par Blandine Hénault)