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Michel Drappier : ne pas laisser la Russie « diluer » le champagne sur les marchés mondiaux

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par Elizabeth Pineau et Clotaire Achi

URVILLE, Aube (Reuters) – Michel Drappier, propriétaire de la maison de champagne éponyme, aime ses clients russes : ils boivent son champagne par dizaines de milliers de bouteilles chaque année, la compagnie aérienne nationale le sert en classe affaires et Vladimir Poutine y a goûté lors d’un séjour en France.

Mais depuis quelques jours, ce passionné s’inquiète d’une nouvelle loi russe relative à l’étiquetage du champagne importé, qui remet en cause l’appellation de ce vin pétillant produit en France, dans un terroir défini et mondialement reconnu.

« Le mot ‘champagne’ est magique. Il faut se battre pour que notre nom soit reconnu et non pas dilué dans des productions internationales », souligne-t-il dans son salon rempli de souvenirs et de photos de clients célèbres, comme Charles de Gaulle et Gérard Depardieu.

La loi récemment adoptée à Moscou impose la mention « vin mousseux » sur la contre-étiquette et réserve aux seuls producteurs russes le droit d’afficher le mot « champagne » sur leurs bouteilles, alors que la production française de champagne est censée être protégée par une appellation AOC.

Les vignerons tricolores l’ont perçu comme une attaque contre le nom « champagne », protégé dans plus de 120 pays et classé au patrimoine immatériel de l’Unesco.

« C’est le monde à l’envers », dit Michel Drappier. « Les Russes mettraient ‘champagne’ sur leurs étiquettes et nous, nous n’en aurions pas le droit. »

Le gouvernement français s’est emparé du sujet par la voix du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui envisage un recours en cas de violation des règles de l’Organisation mondiale du commerce.

« La communauté champenoise est sous le choc », dit Charles Goemaere, directeur du Comité interprofessionnel des vins de champagne, qui estime à deux millions environ le nombre de bouteilles de champagne vendues chaque année aux Russes.

LA RUSSIE, UN MARCHÉ IMPORTANT

A 62 ans, Michel Drappier fait fructifier des vignobles entrés dans le giron familial en 1808. Il représente la septième génération et l’histoire n’est pas finie : son père de 95 ans veille toujours sur le domaine, ses trois enfants y travaillent et ses deux petits-enfants, Gabrielle et André, ont l’âge de jouer dans les caves du XIIe siècle et les vignes qui strient les collines alentours.

L’Elysée fait partie des clients de la maison Drappier, qui fournit dîners d’Etat et sommets internationaux comme celui du G7 de 2003 à Evian, où Vladimir Poutine et Jacques Chirac ont goûté à la production. Un menu accroché au mur de Michel Drappier en atteste.

Selon Charline Drappier, sa fille responsable des ventes, la Russie fait partie des 10 marchés les plus importants de la maison, avec des ventes annuelles qui oscillent entre 50.000 et 70.000 bouteilles.

« La Russie représente selon les années entre 2% et 5% de notre activité, ce qui n’est pas négligeable. C’est surtout un marché historiquement et culturellement très proche de la champagne depuis 200 ans, on y tient énormément », dit la jeune femme de 31 ans, qui a fait des études à l’étranger avant de revenir dans le vignoble familial.

S’il espère un règlement à l’amiable du différend franco-russe, Michel Drappier envisage déjà le casse-tête logistique que pourrait représenter un changement d’étiquetage. Il se préoccupe encore davantage d’une banalisation de l’appellation « champagne » sur les marchés mondiaux.

« Le consommateur sera trompé. Est-ce qu’il boira du champagne ou du mousseux asiatique ? C’est cela la vraie question », dit-il. « La planète entière a reconnu le champagne comme une valeur mondiale. Ceux qui veulent l’attaquer, c’est un peu des tricheurs, des voyous, qui veulent utiliser l’appellation à leur profit ».

(Edité par Bertrand Boucey)

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