LVMH: Le Drian était dans son rôle, juge Bruno Le Maire
PARIS (Reuters) – Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian était dans son rôle lorsqu’il a averti LVMH des risques liés à l’acquisition de Tiffany aux Etats-Unis en raison de la menace de sanctions américaines sur le secteur du luxe dans le contexte des négociations sur la taxe numérique, a estimé lundi Bruno Le Maire.
« M. Le Drian a pris la décision qui lui paraissait la bonne, il a écrit cette lettre. Ce que je fais, ce que je continuerai à faire, (…) c’est de pousser pour qu’il y ait une taxation des activités digitales », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances sur France 2.
« C’est son rôle de ministre des Affaires étrangères de prendre toutes les mesures qu’il estime nécessaires pour protéger des intérêts français. C’est le rôle du ministre des Affaires étrangères. »
A la question de savoir si Bernard Arnault avait lui-même sollicité le chef de la diplomatie française pour obtenir cette lettre, comme l’affirme Mediapart, Bruno Le Maire n’a pas souhaité « passer de temps inutile » à commenter l’information.
LVMH a annoncé mercredi dernier l’abandon du projet d’acquisition du joaillier américain, qui a riposté en attaquant le géant français du luxe devant la justice américaine pour le contraindre à finaliser cette opération estimée à 16,2 milliards de dollars (13,8 milliards d’euros). LVMH a également saisi la justice américaine.
(Jean-Stéphane Brosse, édité par Henri-Pierre André)
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