L’Ukraine dément avoir envoyé des troupes en Russie
par Dmitry Antonov et Michel Rose
MOSCOU/PARIS (Reuters) – L’armée russe a déclaré lundi que des saboteurs militaires ukrainiens avaient tenté d’entrer sur le territoire russe à bord de véhicules armés, une allégation que rejette Kiev alors que les pays occidentaux accusent Moscou de chercher un prétexte pour envahir l’ancienne république soviétique.
Selon l’armée russe, cinq personnes auraient été tuées lorsqu’une opération de sabotage menée par des troupes ukrainiennes a été déjouée.
L’Ukraine et ses alliés occidentaux estiment depuis plusieurs jours que Moscou pourrait inventer une opération de toutes pièces pour justifier une intervention armée.
La France a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi que le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden avaient accepté le principe d’un sommet bilatéral, proposé dimanche par Emmanuel Macron et dont le contenu sera préparé jeudi lors de la rencontre entre le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov.
Un conseiller du président français a déclaré à Reuters que le locataire de l’Elysée avait soumis la proposition à Vladimir Poutine à la demande de Joe Biden.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’un appel téléphonique ou une réunion entre Vladimir Poutine et Joe Biden pouvait être organisé à tout moment, mais qu’il n’y avait pas encore de projet concret de sommet entre les deux hommes..
Les tensions s’intensifient mais une réunion des ministres américain et russe des Affaires étrangères est possible cette semaine, a-t-il ajouté.
Après avoir brièvement profité de l’espoir d’un sommet Biden-Poutine, les places boursières européennes reculaient à l’approche de la clôture face aux importantes incertitudes sur ce dossier.
L’armée russe a déclaré que les troupes et les gardes-frontières avaient empêché un groupe de « reconnaissance de diversion » de franchir la frontière depuis le territoire ukrainien près de Rostov, dans l’ouest de la Russie, et que cinq personnes avaient été tuées, ont rapporté les agences de presse russes.
Selon Interfax, qui cite l’armée russe, des véhicules armés ukrainiens ont été détruits.
L’Ukraine a rejeté ces informations, qualifiées de « fake news », et a déclaré qu’aucune force ukrainienne n’était présente dans la région de Rostov où l’incident aurait eu lieu.
Les images satellite publiées ce week-end suggèrent un rapprochement des forces russes de la frontière ukrainienne.
Les pays occidentaux redoutent que le renforcement militaire russe à la frontière soit le prélude à une intervention armée de Moscou, ce que rejette ce dernier, qui réclame des garanties de sécurité, dont la non-adhésion de Kiev à l’Otan.
Vladimir Poutine a déclaré lundi qu’Emmanuel Macron lui avait fait part d’une évolution de la position de Washington sur les exigences sécuritaires demandées par Moscou, ajoutant cependant qu’il ne savait pas sur quoi portait cette évolution.
Initiative qui alimente les craintes occidentales, la Russie et la Biélorussie ont décidé de prolonger leurs manoeuvres militaires conjointes, qui devaient s’achever dimanche, en raison du « regain d’activité militaire à leurs frontières extérieures ».
La Russie dispose de dizaines de milliers de soldats sur le territoire biélorusse qui font partie d’une troupe qui, selon Washington, compte désormais entre 169.000 et 190 000 hommes déployés aux frontières de l’Ukraine, y compris les rebelles pro-russes dans l’est ukrainien.
Après un entretien à Bruxelles avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a déclaré que les pays occidentaux se préparaient à un « scénario du pire ».
Mais l’Union européenne a rejeté l’appel de Kiev à imposer dans l’immédiat des sanctions.
(Reportage des bureaux de Reuters, rédigé par Kevin Liffey, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !


