Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Inscription à la newsletter

L’UE prête à réduire sa dépendance énergétique envers Moscou, mais des obstacles demeurent

Les systèmes politiques et médiatiques internationaux ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Depuis sa création en 2003, le Journal Chrétien, service de presse reconnu par l'Etat, est une force démocratique importante pour tous les chrétiens, les pasteurs et les églises parce qu'il les défend et fait éclater la vérité. Lire la suite.

BRUXELLES (Reuters) – Le sommet européen de Versailles devrait aboutir à un accord de principe pour mettre fin à plus ou moins longue échéance à la dépendance des pays de l’Union européenne vis-à-vis du pétrole, du gaz et du charbon russes mais les Vingt-Sept restent divisés sur la question d’un plafonnement des prix du gaz ou sur l’opportunité d’un embargo immédiat sur les importations de brut russe.

La Commission européenne a publié mardi une ébauche de plan visant à supprimer la dépendance de l’UE à l’égard des combustibles fossiles russes « bien avant 2030 », plan qui prévoit notamment de réduire la demande européenne en gaz russe de deux tiers d’ici la fin de cette année.

Mais les pays restent divisés sur la date butoir. Certains proposent dès maintenant, d’autres 2027, d’autres encore 2030, a déclaré un responsable européen demandant à rester anonyme.

La présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen, a précisé jeudi sur Twitter qu’elle soumettrait mi-mai un plan visant à permettre à l’UE de ne plus avoir recours au gaz et au pétrole russes d’ici 2027.

Les dirigeants européens devraient s’entendre en revanche à Versailles sur les moyens de réduire leur « exposition », en augmentant les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) ou en accélérant le développement des énergies renouvelables.

A court terme, le projet de déclaration commune des Vingt-Sept enjoint à la Commission de présenter un plan dans le courant du mois pour « garantir la sécurité d’approvisionnement et des prix de l’énergie abordables » pour le prochain hiver 2022/2023.

Les Etats membres sont toutefois là aussi divisés sur les mesures destinées à protéger rapidement les ménages ou les entreprises contre la flambée actuelle des prix de l’énergie.

Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a proposé de plafonner au niveau européen les prix de gros du gaz mais son homologue néerlandais, Mark Rutte, a estimé qu’une telle mesure ne ferait que retarder « l’émancipation » de l’Europe.

« Le risque d’un plafonnement du prix, si l’on prend le GNL par exemple, dont nous avons vraiment besoin en provenance des Etats-Unis ou d’autres régions du monde, est que son prix ne serait plus attractif pour des exportations vers l’Europe », a-t-il expliqué à la presse à son arrivée à Versailles.

QUEL PRIX À PAYER ?

Les Etats membres de l’UE sont également en désaccord sur l’opportunité d’imposer un embargo sur le pétrole russe, à l’instar des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

Les pays de l’UE sont beaucoup plus dépendants des produits énergétiques russes que leurs partenaires anglo-saxons. L’UE continue de verser chaque jour des centaines de millions de dollars à la Russie, qui lui fournit plus de 40% de son gaz naturel, plus d’un quart de ses importations de pétrole et près de la moitié de son charbon.

« Si nous stoppions les achats à la Russie, cela arrêterait le financement de la machine militaire russe », a déclaré le Premier ministre letton, Arturs Krisjanis Karins. « Si l’on ne renforce pas les sanctions maintenant, alors quand ? »

« Les Ukrainiens payent de leur sang » les importations européennes de pétrole et de gaz russes, a renchéri un diplomate polonais.

L’Allemagne ou la Hongrie, en revanche, s’opposent à un embargo. « Tout en condamnant l’offensive militaire russe et tout en condamnant aussi la guerre, nous ne permettrons pas que les familles hongroises en paient le prix », a déclaré le Premier ministre Viktor Orban.

(rédigé par Jean-Stéphane Brosse, édité par Bertrand Boucey)

Faites un don au Journal Chrétien avant le 31 décembre et bénéficiez de 66% de déduction fiscale

Les commentaires sont fermés.