L’UE fera respecter les contrats de livraison de vaccins, prévient le Conseil européen
PARIS (Reuters) – Le président du Conseil européen, Charles Michel, a fait savoir dimanche que l’Union européenne utiliserait tous les moyens juridiques dont elle dispose pour faire respecter les contrats de livraison des vaccins contre le COVID-19, alors que plusieurs laboratoires ont annoncé des retards dans les derniers jours.
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« Nous entendons faire respecter les contrats qui ont été validés par les firmes pharmaceutiques et nous entendons bien qu’il y ait de la transparence également, en utilisant tous les moyens juridiques dont on dispose », a-t-il dit au Grand Rendez-vous d’Europe 1 et CNews.
« Nous comprenons bien, quand il y a des secteurs, des entreprises qui doivent mettre en place des chaînes de production, qu’il peut y avoir des obstacles. Il peut y avoir à un moment donné des difficultés d’approvisionnement de matières premières », a-t-il ajouté. « Mais, ce que nous demandons à ces entreprises, c’est un dialogue transparent. »
Il regrette que, face aux retards annoncés, les Etats européens aient à se « retrousser les manches et batailler pour avoir la clarté sur les raisons » de ces délais.
Pfizer a annoncé la semaine dernière un ralentissement de sa production pour modifier le processus de fabrication du vaccin, de façon à l’accélérer ensuite.
Cela s’est traduit par une baisse des livraisons de 200.000 doses en France cette semaine, selon le ministère de la Santé. L’Italie, pour sa part, a dû réduire de plus de deux tiers le nombre de vaccination quotidiennes.
Selon une source, le laboratoire Asztrazeneca [AZN.L], dont le vaccin est très attendu par les autorités car peu coûteux et facilement transportable, réduirait probablement ses livraisons à l’Union européenne d’environ 60% au premier trimestre en raison de problèmes de production.
Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a déclaré samedi que ces retards constituaient de graves violations des accords contractuels et que Rome prendrait des contre-mesures.
Charles Michel a précisé que face aux premières annonces de Pfizer qui évoquaient des retards de plusieurs semaines, l’Union européenne avait « réagit fermement », avait « tapé du poing sur la table », ce qui ce qui avait permis de limiter les ralentissements.
(Caroline Pailliez)