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L’Europe finit dans le vert, l’inflation fait moins peur

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par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi et la tendance était également positive à Wall Street à la mi-séance, la détente sur les rendements obligataires offrant aux marchés d’actions un soutien avant la publication jeudi des statistiques de l’inflation américaine.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 1,46% à 7.130,88 points. Le Footsie britannique a pris 1,01% et le Dax allemand 1,57%.

L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,81%, le FTSEurofirst 300 de 1,67% et le Stoxx 600 de 1,72%.

L’appétit pour le risque se traduit par une pause dans la remontée des rendements obligataires, due à la perspective d’un resserrement des politiques monétaires aux Etats-Unis et en Europe, les marchés tablant sur un relèvement du coût du crédit dès le mois prochain de la part de la Réserve fédérale américaine et en juin de la part de la Banque centrale européenne.

Les investisseurs seront attentifs à cet égard à la publication jeudi des données des prix à la consommation aux Etats-Unis. Le consensus Reuters table sur une hausse des prix de 0,5% d’un mois sur l’autre et de 7,3% en rythme annuel, tandis que l’indice « core CPI », mesurant l’inflation de base, est attendu en progression de 5,9% sur un an.

Raphael Bostic, président de la Fed d’Atlanta, a estimé mercredi que l’inflation aux Etats-Unis était sur le point de ralentir.

« J’ai bon espoir que nous allons commencer à assister à ce déclin (…) Il y a des preuves que nous sommes sur le point de le faire », a-t-il dit sur CNBC.

L’optimisme sur les marchés d’actions est également alimenté, selon des traders, par des signes d’un apaisement des tensions sur le dossier ukrainien, Emmanuel Macron ayant déclaré que la priorité de Paris et Berlin était d' »éviter la guerre ».

VALEURS EN EUROPE

En Europe, tous les secteurs du Stoxx 600 ont terminé en hausse, l’industrie, les valeurs cycliques et la technologie en tête. Le compartiment technologique européen (+2,9%) a notamment profité de la poursuite de la remontée des géants du numérique sur le Nasdaq. A Paris, CapGemini a pris 2,9%, STMicroelectronics 3,8% et Wordline 3,5%.

Le secteur automobile a également été particulièrement recherché, à l’image de Stellantis (+4,0%), Volkswagen (+6,1%) et Renault (+2,6%).

Côté résultats d’entreprises, Amundi a pris 3,9%, le gestionnaire d’actifs ayant annoncé avoir déjà dépassé ses objectifs stratégiques pour cette année.

Les résultats ou prévisions de groupes comme le spécialiste des paiements Adyen (+11,5%), le joaillier Pandora (+7,9%) ou le chimiste Akzo Nobel (+4,2%) ont également été salués.

Dans le secteur bancaire, le montant de 500 millions d’euros du programme de rachat d’actions de la banque néerlandaise ABN Amro (-9,1%) a déçu les investisseurs.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,7%, le Standard & Poor’s 500 de 1,1% et le Nasdaq de 1,4%.

Les poids lourds des nouvelles technologies comme Meta Platforms, Alphabet et Microsoft, qui avaient déjà soutenu mardi le Nasdaq, gagnent de 1,2% à 2,7%. Leur indice sectoriel avance de 1,5%.

Dans les résultats d’entreprises, la chaîne de restaurants Chipotle Mexican Grill gagne 8,7% à la faveur d’un bénéfice et d’un chiffre d’affaires à périmètre comparable supérieurs aux attentes de Wall Street. Son concurrent Yum Brands, maison mère de KFC et de Pizza Hut, avance de 2,8%.

Lyft, concurrent d’Uber (+3%) qui publie dans la soirée, prend 2,7%. Côté baisse, CVS Health recule de 4,9%, sa prévision de bénéfice annuel étant en dessous des attentes.

CHANGES

Aux changes, le dollar recule de 0,2% face à un panier de devises internationales dans le sillage du repli des rendements des obligations américaines.

L’euro, qui peinait la veille pour se maintenir au-dessus du seuil des 1,14 dollar, gagne 0,22% à 1,1437.

Joachim Nagel, le président de la Bundesbank et membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale, a déclaré, dans une interview accordée à Die Zeit, qu’il était favorable à une hausse de taux cette année si l’inflation en zone euro persiste.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans, qui a atteint mardi 1,97%, son niveau le plus élevé depuis novembre 2019, reflue à 1,92%.

Le deux ans, le plus sensible à l’évolution des taux, est stable tandis que le cinq ans recule de près de deux points après être montés au plus haut depuis respectivement août 2019 et février 2020.

En Europe, le dix ans allemand a fini en repli de 4,5 points à 0,220%, au lendemain d’un pic de plus de trois ans à 0,275%. Son équivalent français de même échéance s’est contracté de 4,4 points à 0,675%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole, qui ont atteint dans les précédentes séances des sommets de sept ans, évoluent en ordre dispersé mercredi.

Les chiffres de l’Energy Information Administration (EIA) montrent une baisse de 4,8 millions de barils des stocks américains de brut la semaine dernière à 410,4 millions de barils, le niveau le plus bas depuis octobre 2018.

Le baril de Brent prend 0,34% à 91,1 dollars mais le brut léger américain recule de 0,1% à 89,3 dollars.

A SUIVRE JEUDI:

Publication à 13h30 GMT des prix à la consommation aux Etats-Unis pour le mois de janvier

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

(Reportage Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)

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