Les femmes transgenres autorisées à jouer au rugby féminin en France
PARIS (Reuters) – La Fédération française de rugby (FFR) va autoriser les femmes transgenres à jouer au rugby féminin à partir de la saison prochaine, une décision qui va à l’encontre des directives de la Fédération internationale de rugby, a-t-elle annoncé lundi.
L’an dernier, après plusieurs mois de réflexion, World Rugby avait conclu que « la sécurité et l’équité ne pouvaient actuellement être assurées pour les femmes concourant contre des femmes transgenres dans le rugby de contact ».
La fédération internationale avait choisi de ne pas conseiller aux fédérations l’ouverture des compétitions aux transgenres sans pour autant l’interdire. Chaque fédération était donc libre ou non de l’accepter, précise la FFR lundi.
Mandatée par la FFR pour étudier cette possibilité, la Commission Anti-Discriminations et Egalite de Traitement (CADET) a donné son feu vert à l’ouverture des compétitions officielles pour les transsexuels, « réassigné(e)s physiquement et reconnu(e)s dans leur sexe actuel, dans la catégorie du sexe administratif, sans aucune condition préalable ».
Les transgenres encore en transition pourront également évoluer dans toutes les compétitions officielles organisées par la FFR sous certaines conditions comme l’obligation de fournir une attestation de suivi d’un traitement hormonal « depuis, a minima, 12 mois » ou l’obligation de « ne pas dépasser le seuil de 5 nanomoles/litre du taux de testostérone ».
La FFR devient ainsi la première fédération nationale en France à permettre aux femmes transgenres de participer au sport d’élite après que son conseil d’administration a voté « à l’unanimité » en faveur de cette règle.
« Cette inclusion dans les règlements de la FFR est une avancée unique et majeure qui, j’espère, sera suivie par d’autres fédérations », a déclaré Jean-Bernard Moles, président de la CADET, dans un communiqué.
« Le rugby est un sport inclusif, de partage, sans distinction de sexe, de genre, d’origine, de religion », a ajouté Serge Simon, vice-président de la FFR.
(Julien Pretot, version française Hayat Gazzane, édité par Blandine Hénault)
Faites un don au Journal Chrétien avant le 31 décembre et bénéficiez de 66% de déduction fiscale