Le procès de l' »affaire Benalla » s’est ouvert à Paris
PARIS (Reuters) – Le procès d’Alexandre Benalla, ancien chargé de mission du président Emmanuel Macron dont les actes de violence envers des manifestants le 1er mai 2018 provoqua le premier scandale du quinquennat, s’est ouvert lundi au tribunal judiciaire de Paris.
Autant que les agissements d’Alexandre Benalla ce jour-là place de la Contrescarpe, à Paris, c’est l’absence de réaction de l’Elysée jusqu’à la publication par le journal Le Monde d’une vidéo permettant de l’identifier, six semaines après les faits, qui a gravement entaché la crédibilité du chef de l’Etat.
Même si Alexandre Benalla s’est jusqu’à présent efforcé de le dédouaner, les trois semaines de procès pourraient affecter une nouvelle fois l’image d’Emmanuel Macron alors que débute la campagne en vue de l’élection présidentielle de 2022.
L' »affaire Benalla », qui a déjà donné lieu à une commission d’enquête parlementaire, avait à l’époque soulevé la question du mode de gouvernance adopté par le tout nouveau président de la République, qui avait confié à son chargé de mission, issu de l’équipe de sécurité de son prédécesseur François Hollande, de vastes prérogatives dans ce domaine à l’Elysée.
Des vidéos montrent cependant qu’Alexandre Benalla les avait outrepassées en molestant des manifestants en marge des défilés syndicaux du 1er mai 2018, auxquels il avait demandé à assister en tant qu’observateur au sein de l’appareil de sécurité, recevant pour cela un équipement policier dont il ne pouvait se prévaloir.
Poursuivi notamment pour « violences volontaires en réunion’, Alexandre Benalla, 30 ans, doit répondre devant la justice de ses agissements sur la place de la Contrescarpe, où il avait brutalement pris à partie deux manifestants qui jetaient des projectiles sur les policiers – ils ont été condamnés pour leurs actes en 2019. Il risque jusqu’à sept ans de prison.
Il est également poursuivi pour avoir essayé de se dédouaner en exploitant des images de la Préfecture de police qui lui avaient été communiquées illégalement, ainsi que pour avoir continué, après son licenciement par l’Elysée à l’été 2018, d’utiliser des passeports diplomatiques auxquels il n’aurait plus dû avoir accès.
Présent lors de l’agression, Vincent Crase, un ancien salarié de La République en marche, le parti d’Emmanuel Macron, est également jugé à ses côtés, ainsi que deux gradés de la police.
Personnage haut en couleur, souvent provocateur, Alexandre Benalla a fait de nombreuses sorties médiatiques au moment de l’affaire et dans les mois qui ont suivi, notamment lorsqu’il a affirmé en décembre 2018 être resté en contact régulier avec Emmanuel Macron après son licenciement, contrairement à ce qu’affirmait l’Elysée.
Interrogé par la commission d’enquête du Sénat en septembre de la même année, l’ancien chargé de mission avait cherché à minimiser son rôle à l’Elysée autant que ses actes sur la place de la Contrescarpe, disant avoir réagi en simple citoyen face à l’agression des policiers.
« Je ne suis pas un voyou », avait-il conclu.
(Tangi Salaün et Ingrid Melander, édité par Blandine Hénault)
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