Le président du Parlement de Catalogne pense avoir été sur écoute
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.BARCELONE (Reuters) – Le président du Parlement de Catalogne, Roger Torrent, pense avoir été espionné via un piratage de son téléphone et il a déclaré mardi que l’Etat espagnol serait complice de crime s’il était au courant.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse, Roger Torrent a affirmé que sa mise sur écoute, rapportée par El Pais et le Guardian, prouvait l’existence d’un espionnage politique en Espagne.
Il a annoncé qu’il aurait recours à tous les moyens politiques et juridiques pour établir les faits.
Le gouvernement espagnol n’est « pas au courant » d’un quelconque espionnage des dirigeants catalans, ont dit auparavant les services du président du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez.
« Toute intervention sur un appareil mobile est toujours effectuée dans le respect de la loi qui requiert un mandat judiciaire », ont-ils déclaré.
D’après El Pais et le Guardian, Roger Torrent et deux autres responsables séparatistes catalans ont été prévenus par des chercheurs travaillant avec WhatsApp que leurs téléphones avaient été piratés à l’aide d’un logiciel espion, Pegasus, conçu par l’entreprise israélienne NSO Group.
C’est aussi à l’aide de ce logiciel que, selon Amnesty International, les autorités marocaines auraient espionné le journaliste Omar Radi, une accusation rejetée par le Maroc.
Les relations entre les dirigeants séparatistes de la Catalogne et Madrid sont extrêmement tendues depuis des années, notamment depuis l’invalidation en 2017 d’un référendum sur l’indépendance de la région interdit par le gouvernement conservateur de l’époque.
NSO, qui vend ses produits à de nombreux Etats à travers le monde, a refusé de dire si elle avait fourni son logiciel Pegasus à l’Espagne.
Ce logiciel « est exploité (…) uniquement par des administrations publiques agréées pour combattre le terrorisme et les crimes graves et préserver la sécurité publique », a-t-elle déclaré.
Facebook, propriétaire de WhatsApp, n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.
WhatsApp a déclaré l’an dernier que 1.400 de ses utilisateurs avaient été la cible du logiciel Pegasus. Ce dernier utilise le système d’appel vidéo pour s’introduire dans les appareils mobiles.
D’après le Guardian, qui ne cite pas de source, WhatsApp pense que les piratages en Espagne se sont produits sur une période de deux semaines en avril et mai 2019.
(Joan Faus, avec Inti Landauro, Joan Faus, Belen Carreno et Tova Cohen; version française Bertrand Boucey)
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