La mosquée Al Azhar appelle à criminaliser les actes anti-islam
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LE CAIRE (Reuters) – Le grand imam de la mosquée Al Azhar en Egypte a appelé mercredi la communauté internationale à criminaliser les actions hostiles à l’islam face au droit revendiqué en France de continuer à montrer des caricatures de Mahomet.
Le cheikh Ahmed al Tayeb, qui, en tant que dirigeant de cette mosquée et de l’université qui y est rattachée, est l’un des plus hauts dignitaires de l’islam sunnite, a aussi déclaré que son institution rejetait fermement toute exploitation des sentiments antimusulmans à des fins électorales.
Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a pour sa part déclaré que la liberté d’expression ne devait pas autoriser à offenser plus de 1,5 milliard de personnes à travers le monde.
Il a aussi exprimé un rejet ferme de toute forme de violence au nom de la défense d’une religion ou de symboles religieux.
« Nous avons aussi des droits. Nous avons le droit que nos sentiments ne soient pas blessés et que nos valeurs ne soient blessées », a dit Abdel Fattah al Sissi dans une allocution télévisée à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Mahomet.
« Et si certains ont la liberté d’exprimer ce qui est dans leurs pensées, j’imagine que cela s’arrête lorsque cela offense les sentiments de plus de 1,5 milliard de personnes », a-t-il ajouté.
Lors d’un hommage national la semaine dernière à Samuel Paty, professeur de collège assassiné après avoir montré des dessins de Mahomet en classe, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France ne renoncerait pas aux caricatures, y compris celles de Mahomet, déclenchant la colère d’une partie du monde musulman.