La France n’aura pas recours au mécanisme COVAX de l’OMS
PARIS (Reuters) – La France n’aura pas recours au dispositif COVAX d’accès mondial à un vaccin contre le Covid-19 mis en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mais contribuera à son financement, a-t-on appris jeudi au ministère des Solidarités et de la Santé.
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Au lieu d’acheter des doses grâce à l’initiative lancée par l’OMS, qui cherche à unir les pays du monde entier pour lutter conjointement contre la pandémie de coronavirus, la France se fournira via la Commission européenne, dit-on de même source.
Plus de 170 pays ont rejoint le dispositif COVAX avant la date butoir fixée par l’OMS à vendredi, a annoncé jeudi le directeur général de l’agence onusienne, Tetros Adhanom Ghebreyesus. Ce mécanisme prévoit l’achat à différents fabricants de deux milliards de doses de vaccins potentiels contre le Covid d’ici la fin 2021.
L’OMS défend son initiative en expliquant qu’elle évitera « un nationalisme du vaccin » et assurera une campagne de vaccination équitablement répartie à travers le monde, dès lors qu’un vaccin sera mis au point.
Mais au-delà des promesses de financement ou de dons de vaccins en surplus, l’organisation peine à obtenir la pleine participation des Etats à son mécanisme mis en place avec l’alliance du vaccin Gavi et la coalition CEPI, qui vise à coordonner le développement de nouveaux vaccins.
« La position de la France est assez claire: on ne souhaite pas acheter de doses via COVAX », explique-t-on au ministère de la Santé. « La raison est que nous avons lancé un mécanisme de négociation et d’achat dans le cadre de l’Union européenne, initialement avec quatre Etats (France, Italie, Pays-Bas, Allemagne) qui négocie des précontrats de commande avec les laboratoires. »
« Néanmoins, la France soutient à plein le principe de la facilité », ajoute-t-on, sans préciser le montant que Paris serait prêt à verser à l’initiative.
La Commission européenne a de son côté annoncé qu’elle contribuerait à hauteur de 400 millions d’euros au dispositif.
(Matthias Blamont, version française Jean-Stéphane Brosse)