La France menace Moscou de sanctions en cas de décès de Navalny
PARIS (Reuters) – L’Union européenne considère Vladimir Poutine et les autorités russes comme responsables de la vie d’Alexeï Navalny et imposerait de nouvelles sanctions contre Moscou en cas de décès de l’opposant, en grève de la faim depuis plus de trois semaines, a averti jeudi Jean-Yves Le Drian.
Si Navalny meurt en prison, « nous prendrons les sanctions nécessaires et on mettra la responsabilité de ce drame sur M. Poutine et les autorités russes », a dit le ministre français des Affaires étrangères sur France 2. « J’espère qu’on ne va pas arriver à cette extrémité. »
« Nous sommes dans une forme de triple dérive avec la Russie en ce moment », a ajouté le chef de la diplomatie française.
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JE FAIS UN DON MAINTENANT« Il y a une dérive autoritaire interne, l’acharnement sur Navalny, c’est insupportable. (…) Et puis il y a une dérive externe d’intimidation, de provocation (…) en Ukraine et (…) une dérive d’ingérence, parce que la Russie essaie de porter atteinte à nos modes de fonctionnement démocratiques. »
« Ces dérives-là sont préoccupantes. Il faut être très ferme », a poursuivi Jean-Yves Le Drian, décrivant la Russie comme un « voisin assez encombrant » et « parfois dangereux » avec lequel il faut cependant continuer à parler.
« Je ne crois pas à la volonté de la Russie de mener une action militaire contre l’Ukraine. Je n’y crois pas, mais le fait de masser autant de troupes aux portes de l’Ukraine (…) présente des risques d’accident, d’incident et à ce moment-là de conflictualité », a-t-il ajouté.
Dans un discours devant les deux chambres du Parlement mercredi, Vladimir Poutine a prévenu les Occidentaux qu’ils devaient s’abstenir de franchir des « lignes rouges », assurant que Moscou réagirait rapidement et durement à toute provocation.
(John Irish et Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot et Bertrand Boucey)
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