La crise ukrainienne s’invite à la table des discussions de la BCE
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par Francesco Canepa
FRANCFORT (Reuters) – Les membres de la Banque centrale européenne (BCE) se rencontrent ce jeudi pour ce qui pourrait se transformer en réunion de crise sur l’Ukraine, quelques heures après l’intervention militaire russe dans le pays qui risque d’impacter la croissance économique dans la zone euro et de perturber la politique monétaire de l’institution.
Le Conseil des gouverneurs de la BCE devait se réunir à Paris à l’heure du déjeuner pour une « réunion informelle ». Aucune décision n’est attendue, l’objectif étant de préparer la réunion de politique monétaire du 10 mars.
Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie dans la nuit a changé la donne en faisant naître la perspective d’une nouvelle hausse des coûts de l’énergie, de tensions dans le monde financier et d’une baisse des échanges commerciaux en zone euro.
L’offensive russe, qui a déjà eu pour conséquence de porter le Brent à plus de 100 dollars le baril, risque d’impacter l’inflation et la croissance économique dans le bloc communautaire.
Une « évaluation complète » des perspectives économiques après l’évolution du dossier ukrainien sera faite lors de la réunion de mars, a annoncé un porte-parole de l’institution.
Yannis Stournaras, l’un des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, a estimé lors d’un entretien à Reuters publié ce jeudi que la banque centrale devrait poursuivre son programme d’achat d’obligations APP au moins jusqu’à la fin de l’année et le maintenir ouvert afin d’amortir les retombées d’un conflit en Ukraine.
« A mon avis, la crise en Ukraine va avoir un effet inflationniste à court terme, les prix vont augmenter en raison de la hausse des coûts de l’énergie (…)Mais à moyen et long termes, je pense que les conséquences seront déflationnistes en raison des effets négatifs sur le commerce et, bien sûr, de la hausse des prix de l’énergie », a déclaré Yannis Stournaras.
LES BANQUES EUROPÉENNES PEU EXPOSÉES À L’UKRAINE
Les conséquences économiques restent difficiles à mesurer alors que les nouvelles sanctions de l’Occident contre Moscou n’ont pas encore été annoncées.
Pour Chris Scicluna, responsable de recherche chez Daiwa Capital Markets, la crise devrait amener la BCE à « ralentir le rythme de la normalisation de sa politique ».
L’économiste d’ING, Carsten Brzeski, a ajouté que l’institution pourrait ne pas donner d’échéance pour la fin de son programme d’achat d’actifs lors de sa prochaine réunion.
Lors de sa conférence de presse du 3 février, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, avait mis en garde contre les « nuages géopolitiques » sur les perspectives de croissance et plus récemment François Villeroy de Galhau, membres du Conseil des gouverneurs, a estimé que la banque centrale devait se montrer flexible.
Les banques de la zone euro n’étant que marginalement exposées à l’Ukraine, la BCE ne devrait pas avoir à intervenir pour soutenir le secteur. Mais elles risquent tout de même d’être malmenées si le conflit ukrainien touche l’activité économique de la zone euro.
« Les expositions directes sont limitées, mais les effets secondaires pourraient être importants », a déclaré Marco Troiano, directeur général chez Scope Ratings. « Par exemple, la hausse des prix de l’énergie peut avoir des effets d’entraînement sur la croissance en Europe occidentale et sur les conditions d’exploitation des banques. »
L’indice Stoxx des bancaires chutait de 6,56% vers 10h40 GMT, la plus lourde baisse sectorielle.
(Avec Dhara Ranasinghe à London et Jan Strupczewski à Bruxelles, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)
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