Hutchinson (Total) envisage 3.000 suppressions de postes
PARIS (Reuters) – Hutchinson, filiale de Total spécialisée dans la transformation du caoutchouc, envisage près de 3.000 suppressions de postes dont 1.000 en France en raison de l’impact du coronavirus sur les filières automobile et aéronautique, a annoncé vendredi la CFDT.
Une porte-parole d’Hutchinson, sans s’exprimer sur les suppressions de postes envisagées au niveau mondial, a fait état d’un projet de plan de départ volontaire concernant entre 800 et 1.000 postes en France, ajoutant que la société n’envisageait « aucun licenciement » dans le pays et que son plan ferait l’objet de négociations avec les organisations syndicales.
Dans un communiqué, la Fédération chimie énergie de la CFDT (FCE CFDT) demande « en urgence la réalisation d’une expertise afin d’établir un état des lieux de la situation réelle de l’emploi » et « une visibilité claire de la stratégie industrielle de Hutchinson ».
« Sans cette transparence, la FCE CFDT ne signera pas de chèque en blanc dans un plan social déguisé à travers des ruptures conventionnelles collectives », a ajouté le syndicat, qui demande une négociation « loyale ».
Farid Meslati, coordinateur du syndicat chez Hutchinson, a précisé à Reuters que 9.000 personnes environ risquaient d’être concernées globalement par les réductions d’effectifs, en incluant 6.000 intérimaires auxquels la société ne ferait plus appel.
Hutchinson comptait 89 sites de production dans le monde à fin 2019, dont 55 en Europe et 18 en Amérique du Nord, avec un effectif proche de 40.000 personnes.
Spécialisée dans la transformation des élastomères, la société fait partie des experts mondiaux des systèmes antivibratoires, de la gestion des fluides, de l’étanchéité de précision et de l’étanchéité de carrosserie.
(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)