Haut-Karabakh: La France veut une supervision internationale, craint le rôle de la Turquie
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – La France souhaite une supervision internationale pour mettre en place un cessez-le-feu dans le conflit du Haut-Karabakh, craignant que la Russie et la Turquie puissent conclure un accord pour exclure les puissances occidentales des futurs pourparlers de paix, a déclaré jeudi la présidence française.
Moscou co-préside le groupe de Minsk qui supervise le conflit dans le Haut-Karabakh avec Washington et Paris, mais ces derniers n’ont pas été impliqués dans l’accord signé par la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour mettre fin à six semaines de combats dans la région.
Depuis le cessez-le-feu, la Russie a eu des discussions avec la Turquie, un allié clé de l’Azerbaïdjan et critique sévère du groupe de Minsk, ce qui pourrait conduire Ankara à déployer des troupes dans la région.
« La fin des combats devrait maintenant permettre la reprise des négociations afin de protéger la population du Haut-Karabakh et d’assurer le retour des dizaines de milliers de personnes qui ont fui leurs foyers ces dernières semaines dans de bonnes conditions de sécurité », a déclaré le bureau du président français, Emmanuel Macron, après des entretiens avec le président azerbaïdjanais et le Premier ministre arménien.
La population française compte entre 400.000 et 600.000 personnes d’origine arménienne. Emmanuel Macron a pris soin de ne pas soutenir l’un des partis durant le conflit, mais il a été critiqué dans son pays pour ne pas avoir fait assez pour aider Erevan.
« Nous voulons que le Groupe de Minsk joue son rôle dans la définition de la surveillance du cessez-le-feu », a déclaré un responsable présidentiel français aux journalistes.
Paris faisait pression pour une « supervision internationale » du cessez-le-feu afin de permettre le retour des réfugiés, d’organiser le retour des combattants étrangers, en particulier ceux venant de Syrie, et d’entamer des discussions sur le statut du Haut-Karabakh, ajoute-t-on de même source.
Les relations entre la France et la Turquie sont particulièrement mauvaises depuis plusieurs mois. Paris a accusé Ankara d’alimenter la crise dans le Caucase.
« Nous comprenons que les Russes discutent avec les Turcs d’une formule possible, dont nous ne voulons pas, qui reproduirait le processus d’Astana pour diviser leurs rôles dans cette région sensible », a déclaré le responsable présidentiel français.
« Nous ne pouvons pas avoir d’un côté Minsk et de l’autre Astana. A un moment donné, les Russes doivent faire un choix ».
Le processus d’Astana a permis à la Russie et à la Turquie de discuter entre elles de la manière de gérer le conflit syrien en écartant les puissances occidentales.
(John Irish; version française Camille Raynaud)
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