Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Le Journal Chrétien

Un média d’espérance

Inscription à la newsletter

Gazprom admet que le gazoduc Nord Stream 2 connaît un risque politique

par Oksana Kobzeva

Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.

JE FAIS UN DON MAINTENANT

MOSCOU (Reuters) – Gazprom reconnaît dans le prospectus d’une émission obligataire en euros un risque de suspension voire d’abandon du projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne sur fond de pressions politiques, américaines notamment.

Ce gazoduc sous-marin, censé doubler la capacité actuelle du réseau Nord Stream pour la porter à 110 milliards de mètres cubes par an, est au coeur des tensions entre la Russie et les Etats-Unis, qui ont multiplié les sanctions à son encontre.

Ce projet estimé à 11 milliards de dollars a déjà été suspendu fin 2019 lorsque la principale entreprise chargée de l’installation des tuyaux au fond de la Baltique, Allseas, s’en est retirée par crainte de sanctions américaines.

Des travaux ont repris le mois dernier avec la pose d’un petit tronçon de 2,6 km dans les eaux allemandes mais le chantier principal reste à l’arrêt.

Gazprom, société cotée, doit informer les investisseurs de tout risque potentiel avant de leur proposer de souscrire à ses obligations.

« Tandis que nous mettons en oeuvre nos principaux projets internationaux, tels que le gazoduc Nord Stream 2, nous avons été confrontés et sommes susceptibles de continuer à faire face à des risques liés à des évolutions des conditions politiques dans diverses régions liées à de tels projets », écrit le producteur de gaz russe dans son prospectus dont Reuters a pris connaissance mardi.

« Dans des circonstances exceptionnelles, notamment en raison de pressions politiques, de telles évolutions pourraient aboutir à la suspension ou à l’arrêt de certains projets. »

La Russie affirme que ce projet est purement commercial.

L’Allemagne a jusqu’à présent continué à le défendre mais la pression s’est accentuée sur ses épaules après l’arrestation dimanche d’Alexei Navalny, puis son placement en détention lundi pour une durée de 30 jours. L’opposant au président russe Vladimir Poutine a été interpellé dès son arrivée à Moscou en provenance d’Allemagne, où il a été soigné puis a observé une période de convalescence à la suite de son empoisonnement en août en Russie.

Les Etats-Unis, qui souhaitent développer leurs exportations de gaz naturel liquéfié vers l’Europe, ont décidé d’imposer cette semaine des sanctions contre le « Fortuna », l’un des principaux navires utilisés par la Russie pour la construction de Nord Stream 2.

Par son porte-parole Dmitri Peskov, le Kremlin a dénoncé mardi la pression « illégale » exercée par les Etats-Unis et a dit suivre attentivement l’évolution du projet pour garantir son achèvement.

Si Nord Stream 2 devait être suspendu ou annulé, Gazprom reconnaît dans son prospectus qu’il pourrait devoir verser divers types d’indemnités à ses sous-traitants et enregistrer dans ses comptes d’importantes charges pour dépréciations d’actifs.

(Avec Dmitry Antonov; ersion française Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault)

tagreuters.com2021binary_LYNXMPEH0I0JM-BASEIMAGE

Faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence...

Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.
Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
Conscients du fait que le financement affecte l’indépendance des médias bénéficiaires et des journalistes qui y travaillent, nous ne recevons aucune aide de l’Etat et n’appartenons pas à un grand groupe industriel ou publicitaire. De ce fait, les sujets que nous traitons et la manière dont nous le faisons est exempt d’intérêts particuliers, les analyses que nous publions sont réalisées sans crainte d'éventuelles pressions de ceux qui ont le pouvoir.
Si vous aimez le journalisme de qualité qui est l’acte d’informer, c’est-à-dire de collecter, sélectionner et vérifier l’information avant de la diffuser, soutenez notre mission en rejoignant l'équipe ou en faisant un don ci-dessous. N'hésitez pas à nous contacter sur [email protected]

JE FAIS UN DON

Les commentaires sont fermés.