France: Olivier Véran promet un plan pour l’hôpital d’ici l’été
PARIS (Reuters) – Le ministre français de la Santé promet de présenter d’ici l’été un nouveau plan pour l’hôpital alors qu’une partie des personnels, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, menace de reprendre la contestation, jugeant les moyens toujours insuffisants.
Dans un entretien au Journal du Dimanche à paraître dimanche, Olivier Véran annonce qu’il réunira le 25 mai les partenaires sociaux et les collectifs hospitaliers pour donner le coup d’envoi à un « Ségur de la Santé ».
Vendredi, le président de la République Emmanuel Macron avait effectué une visite surprise à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, où il avait promis d’accélérer la mise en place d’un plan de revalorisation des carrières du médical et du paramédical.
« Je veux que le plan soit présenté cet été, pour traduire tout ce qui peut l’être dans le prochain budget de la Sécurité sociale », explique Olivier Véran dans l’entretien au JDD.
Ce nouveau plan doit notamment permettre une amélioration des rémunérations pour les salariés, pour beaucoup des femmes, travaillant dans les métiers du soin à la personne.
« La nation va devoir faire un effort important pour reconnaître leur rôle », déclare Olivier Véran dans l’entretien. « Je souhaite que, rapidement, nous puissions atteindre un niveau de rémunération correspondant au moins à la moyenne européenne ».
Outre les salaires, Olivier Véran recense parmi les principaux chantiers la mise au point d’un programme d’investissements, la réorganisation des soins mais aussi la revue du temps de travail.
« Si des salariés de l’hôpital souhaitent travailler davantage et augmenter leur rémunération, il faut que ce soit possible. Pour ça, il faut revoir le cadre d’organisation du temps de travail à l’hôpital », explique-t-il.
Emmanuel Macron avait annoncé le 25 mars dernier à Mulhouse une prime exceptionnelle pour les personnels soignants et tous les fonctionnaires mobilisés face au coronavirus et promis qu’un plan massif d’investissement et de revalorisation des carrières à l’hôpital serait mis en place à l’issue de la crise sanitaire.
Mais les mesures prises jusqu’ici par le gouvernement, dont le versement d’une prime allant de 500 à 1.500 euros pour les soignants, et la remise d’une « médaille de l’engagement » face à l’épidémie, peinent à combler les attentes du personnel hospitalier.
L’hôpital « ne veut pas de médailles, juste des moyens », avait réagi jeudi le collectif inter-hôpitaux.
(Gwénaëlle Barzic)
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