France: Berger (CFDT) dénonce le plan social « inacceptable » de Nokia
PARIS (Reuters) – Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a dénoncé mardi un « plan social inacceptable » chez l’équipementier télécoms finlandais Nokia, qui a annoncé son intention de supprimer 1.233 postes au sein de sa filiale Alcatel-Lucent International en France, et appelé à une action « résolue » de l’Etat.
« Il y a les entreprises qui utilisent cette période-là (la crise liée à l’épidémie de coronavirus-NDLR) pour faire des plans sociaux qui sont inacceptables, c’est le cas de Nokia », a-t-il déclaré sur BFM Business.
« Nokia c’est une entreprise qui s’était engagée à maintenir de l’emploi jusqu’en juin 2020, on est à peine au 1er juin qu’elle annonce que les jeunes ingénieurs qu’elle avait embauchés elle les mettra dehors, ce n’est pas acceptable, on ne peut pas jouer au yoyo avec les salariés de cette manière-là », a-t-il ajouté.
« Il va falloir une action de l’Etat résolue », a-t-il poursuivi. « Quand dans une entreprise comme Nokia vous bénéficiez du crédit impôt recherche, que ça fait que les emplois d’ingénieurs dans la R&D sont moins chers d’une certaine manière en France que dans d’autres pays de l’OCDE, vous êtes en droit quand vous êtes l’Etat français d’exiger que Nokia se comporte correctement, mette son plan à la poubelle et rediscute avec les organisations syndicales de la situation de l’entreprise ».
L’équipementier télécoms a informé lundi matin les représentants du personnel de sa volonté de réduire d’un tiers les effectifs de sa filiale Alcatel-Lucent International en France, affirmant être totalement libéré des engagements pris, notamment en termes d’emplois, lors du rachat d’Alcatel-Lucent en 2015.
Dans la foulée de cette annonce, un haut responsable au ministère de l’Economie et des Finances a estimé que Nokia devait « améliorer très significativement ce plan social » sans donner plus de détails.
(Marine Pennetier, édité par Blandine Hénault)