France/Auto: Bonus et prime à la casse élargis pour soutenir la filière
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) – Le plan de soutien à la filière automobile française qu’Emmanuel Macron doit présenter mardi donnera un coup de pouce supplémentaire pour l’achat d’une voiture neuve, qu’il s’agisse d’un modèle électrique mais aussi d’un modèle thermique récent, a annoncé dimanche la ministre des Transports Elisabeth Borne.
Le plan de relance, qui s’accompagnera en contrepartie d’engagements sur l’investissement et l’emploi en France, devrait ainsi passer par des bonus revalorisés et une prime à la casse – ou prime à la conversion – élargie.
Sans une telle aide, qu’ils ne souhaitaient pas voir limitée à l’électrique en raison des stocks et des capacités de production de modèles traditionnels à essence ou diesel, les constructeurs ont prévenu que l’année 2020 risquait de se solder par une chute libre de 20% environ du marché automobile français, après -89% pour les immatriculations en avril et -48% sur quatre mois.
« Ce que je porte pour ce plan de relance, c’est que ce soit l’occasion de faciliter l’achat de véhicules électriques par tous les Français et (…) l’occasion d’aider encore davantage les Francais, y compris les plus modestes, à changer de voiture pour passer à un véhicule plus propre », a dit la ministre sur France Inter.
Pour tenter d’accélérer le renouvellement du parc, un dispositif d’aides publiques est déjà en vigueur aujourd’hui.
En échange de la mise au rebut d’un véhicule vieux de plus de 14 ans, un automobiliste peut bénéficier de 1.500 à 3.000 euros s’il achète un véhicule thermique neuf ou d’occasion, et jusqu’à 5.000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable neuf ou d’occasion.
Cette prime à la conversion est doublée pour les 20% de ménages les plus modestes et les actifs qui ne paient pas d’impôts et parcourent de nombreux kilomètres chaque jour pour se rendre sur leur lieu de travail.
Elle peut être cumulée avec le bonus de 6.000 euros dont bénéficie aussi les voitures électriques neuves.
Selon le Parisien et BFM TV, la fourchette de la prime pourrait être portée à 2.000-4.000 euros, le critère retenu pour la voiture mise à la casse assoupli pour inclure des modèles plus récents, et le bonus électrique augmenté à 8.000 euros.
Selon une source proche des constructeurs, ceux-ci pourraient également avoir gain de cause sur le retour d’un bonus pour les voitures hybrides rechargeables, qu’ils réclament depuis plusieurs années, avec un montant de 2.000 euros.
QUELLES CONTREPARTIES ?
« On souhaite tous préserver l’emploi au maximum, c’est bien le sens du plan de soutien que l’Etat met en place, on souhaite aussi que ce soit l’occasion d’accélérer la transition écolologique », a ajouté Elisabeth Borne.
Si le constat d’urgence pour un secteur qui emploie quelque 210.000 personnes dans la conception et la fabrication de voitures, selon le baromètre 2019 Rexecode-Les Echos, fait l’unanimité, les discussions sur le volet des contreparties ont été plus difficiles.
Comme partout en Europe, la filière automobile française est engagée dans une chasse permanente aux coûts qui l’a conduit à multiplier pendant près de vingt ans les délocalisations d’activités de production ou d’ingénierie en Europe de l’Est, au Maroc ou en Inde.
Renault, qui attend également la signature du ministre de l’Economie pour un prêt anti crise garanti par l’Etat, doit ainsi conjuguer de telles promesses avec un plan d’économies drastiques qui pourrait passer par la fermeture de petits sites en France.
Elisabeth Borne a estimé au passage que malgré ses difficultés, le groupe au losange dispose toujours d’une « avance par rapport à d’autres constructeurs » car il s’est lancé dans l’électrique il y a déjà presque dix ans.
De son côté en bien meilleure santé financière que son compatriote, PSA n’en n’a pas moins fait l’impasse sur la France pour sa nouvelle e-208 électrique, modèle phare du groupe qui sera fabriqué en Slovaquie et au Maroc.
L’équipementier Faurecia a placé quant à lui au coeur de ses derniers plans stratégiques des programmes d’optimisation globaux des coûts passant par le renforcement des pays low cost dans son empreinte mondiale et par l’augmentation du nombre d’ingénieurs en Inde.
(Gilles Guillaume)
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