Edouard Philippe réunit les élus locaux pour ajuster le déconfinement de la France
PARIS (Reuters) – Au lendemain de la présentation du plan de déconfinement, le Premier ministre Edouard Philippe réunit mercredi matin par visioconférence préfets et associations d’élus locaux pour discuter de la mise en oeuvre de la levée progressive et différenciée des restrictions imposées le 17 mars pour contrer l’épidémie de coronavirus.
En première ligne sur le terrain, les responsables territoriaux vont être amenés, selon la feuille de route de l’exécutif, à jouer un rôle crucial dans la réouverture des écoles, la distribution de masques, la mise en place de tests ou encore l’isolement des personnes contaminées.
La mise en place de « brigades » chargées de retracer les cas contact – une recommandation du conseil scientifique retenue par le gouvernement – devrait notamment être gérée au niveau municipal ou régional.
« Comment monter une telle brigade en deux semaines en France ? Toute une série d’acteurs qui ont joué un rôle limité jusqu’ici doivent être utilisés », soulignait le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, dans un entretien au Monde la semaine dernière.
« Vu la taille de notre pays, il faut tabler sur environ 30.000 personnes: des médecins généralistes, des soignants, des membres du milieu associatif, les services sanitaires des mairies… Sans cela, cela ne marchera pas », prévenait-il.
L’enjeu du terrain et l’appui des élus locaux est de taille pour l’exécutif qui a opté pour un déconfinement progressif et différencié selon les départements les plus ou les moins touchés par l’épidémie de coronavirus.
« PRAGMATISME »
Mais la tâche pourrait se révéler délicate. Certes le gouvernement a reçu le soutien du président Les Républicains de l’Association des régions de France (ARF) Renaud Muselier, qui dans un tweet publié mercredi a assuré que l’Etat pouvait « compter sur les régions de France » dans « la démarche de déconfinement et de relance ».
Certes, ce déconfinement différencié répond à des appels lancés en ce sens par le président de la région Normandie, Hervé Morin (Les Centristes), et par le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau. Certes, le président de l’Association des maires du Morbihan, Yves Bleunven, a assuré, dans un entretien à Ouest France, que les maires du département seraient « force de proposition ».
Mais de nombreux élus ont exprimé ces derniers jours leurs inquiétudes ou affiché des divergences sur la gestion de crise et la méthode retenue par le gouvernement. La décision de l’Etat annoncée début mars de réquisitionner les masques de protection a notamment suscité un tollé dans certaines régions et contraint le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner à reconnaître des « erreurs ».
De nombreux maires de France – en Seine-Saint-Denis ou encore dans le Nord – ont par ailleurs déjà fait savoir qu’ils ne rouvriraient pas les écoles le 11 mai. Conscient de ces inquiétudes, Edouard Philipe a assuré mardi qu’il laisserait « le maximum de souplesse au terrain en la matière ».
« Je sais que c’est ainsi que les directeurs d’école, les parents d’élève, les collectivités locales trouveront ensemble, avec pragmatisme, les meilleures solutions », a-t-il souligné. « Je leur dis que nous les soutiendrons et que je leur fais confiance. »
Après les préfets et les élus locaux, le Premier ministre a fait savoir qu’il réunirait jeudi les partenaires sociaux.
(Marine Pennetier, édité par Henri-Pierre André)
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