Bridgestone promet de faire le maximum pour les ouvriers de Béthune
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS/TOKYO (Reuters) – Bridgestone a promis jeudi de tout faire pour minimiser les conséquences sociales de son projet de fermeture de l’usine de Béthune (Pas-de-Calais), que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a jugé « révoltant ».
« Nous souhaitons avoir des discussions sincères et attentives (avec les représentants du personnel). Nous voulons faire tout notre possible pour limiter les conséquences pour la collectivité locale », a déclaré Fusamaro Iijima, porte-parole du fabricant japonais de pneumatiques, interrogé par Reuters.
Bruno Le Maire s’était auparavant indigné de ce projet de fermeture, que le groupe a justifié en invoquant la faiblesse de la demande et la forte concurrence.
« Bridgestone a pris une décision révoltante, avec des méthodes révoltantes et des conséquences révoltantes », a-t-il déclaré sur CNews.
« Nous allons nous battre (…) pour voir si on peut développer une autre activité avec des pneus plus larges que ceux qui sont produits actuellement sur le site de Béthune et, si nous n’arrivons pas à cette solution-là, pour trouver des solutions de réindustrialisation du site afin qu’il y ait pour chaque ouvrier de Bridgestone une solution acceptable », a ajouté Bruno Le Maire.
BRIDGESTONE DEVRA « RENDRE DES COMPTES »
Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, a quant a lui promis que « Bridgestone aura à rendre des comptes ».
« C’est un acte qui manque singulièrement de forme, parce que quand vous prenez des mesures aussi radicales pour plus de 800 salariés, pour plus de 200 intérimaires, vous allez a minima leur annoncer et le préparer, et aussi expliquer ce que vous avez prévu comme solution alternative, comme éventuel projet de reprise », a-t-il déclaré au micro de RTL.
L’usine de Béthune, mise en service en 1961 et d’une capacité de production d’environ 17.000 pneus par jour, emploie 863 personnes.
Xavier Davrin, salarié à l’usine de Béthune depuis 26 ans, est sous le choc.
« Il me restait 15 ans à faire. Je ne les finirai pas ici. On a été au courant en dernier (…) C’est un coup de massue! Ca me fait un peu peur pour la suite », déclare-t-il.
Selon Jean-Luc Ruckebush, responsable CGT, la direction a planifié de longue date la fermeture de cette usine, en la cantonnant à la fabrication de pneus de petite taille, dont les volumes sont faibles.
« Bridgestone est en train de faire mourir les salariés Bridgestone, les familles. Il risque d’avoir des familles qui vont se séparer, des divorces et le pire ce sont les suicides dont Bridgestone sera responsable », observe-t-il.
(Pascal Rossignol, Dominique Vidalon, Jean-Philippe Lefief et Claude Chendjou, avec Kiyoshi Takenaka à Tokyo, édité par Jean-Michel Bélot)
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