Brexit: L’UE se donne deux semaines de plus, dit Macron
BRUXELLES (Reuters) – Les pays membres de l’Union européenne ont donné leur feu vert à une poursuite des discussions entre l’UE et le Royaume-Uni sur le Brexit pendant encore deux semaines, a déclaré vendredi Emmanuel Macron, même si Londres affirme que les négociations n’ont plus lieu d’être si Bruxelles ne change pas de position.
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Lors d’un point de presse, le président français a souligné que les discussions avec Londres n’achoppaient pas uniquement sur la question de la pêche mais sur tous les sujets.
« L’état de nos discussions n’est pas que nous serions en train d’achopper sur la pêche, ce qui est l’argument tactique des Britanniques, mais nous achoppons sur tout », a-t-il dit, évoquant notamment les règles de libre concurrence.
« La pêche est un sujet qui est utilisé tactiquement par les Britanniques parce qu’en cas de no-deal, c’est le seul sujet sur lequel Boris Johnson peut dire ‘j’ai gagné' », a-t-il complété.
Le chef du gouvernement britannique a déclaré vendredi que Londres devait se préparer à une sortie de l’UE le 1er janvier sans accord sur les futures relations entre les deux parties, mais de sources européennes à Bruxelles, on estime qu’il s’agit avant tout de rhétorique et que les négociations se poursuivent.
La France est en première ligne sur le dossier de la pêche qui, avec la libre concurrence – dont les aides d’Etat – et la gouvernance – dont les mécanismes de règlement des litiges – sont les principaux sujets de litige entre Bruxelles et Londres.
« Est-ce que la situation sera la même qu’aujourd’hui ? Non, nos pêcheurs le savent, nous aurons à les accompagner. Est-ce que nous pouvons accepter un Brexit qui sacrifie nos pêcheurs ? Non, à coup sûr non plus », a déclare Emmanuel Macron.
« Un accord sérieux est un accord qui permettra de prévoir dans la durée l’accès de nos pêcheurs aux eaux britanniques. »
« Cela représente environ 750 millions d’euros, l’accès de tous nos pêcheurs aux eaux britanniques. (…) A côté de ça, nous allons mettre la discussion sur l’énergie par exemple, parce qu’aujourd’hui, l’accès au marché unique de l’énergie européen, ça a une valeur économique pour les Britanniques qui est entre 700 millions d’euros et deux milliards et demi. C’est ça la réalité. »
« Les dirigeants souverains des Vingt-Sept n’ont pas vocation à rendre heureux le Premier ministre de Grande-Bretagne », a encore déclaré Emmanuel Macron.
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