Berlusconi est gravement malade, dit le parquet de Milan
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.MILAN (Reuters) – Silvio Berlusconi est gravement malade et son procès pour subornation de témoins dans l’un des volets de l’affaire « Ruby » devrait être suspendu, a déclaré mercredi le parquet de Milan.
Agé de 84 ans, l’ancien président du Conseil italien a été hospitalisé à plusieurs reprises ces derniers mois après avoir été malade du COVID-19 en septembre dernier. Ces derniers jours, les rumeurs se sont multipliées sur une aggravation de son état de santé.
« Nous pensons vraiment que Berlusconi est gravement malade et souffre d’une importante pathologie. C’est ce que montrent les certificats médicaux et les consultations », a déclaré la procureure Tiziana Siciliano.
S’exprimant lors d’une audience consacrée à une procédure annexe de l’affaire dite « Ruby », dans laquelle Silvio Berlusconi a été acquitté, Tiziana Siciliano a déclaré que l’homme d’affaires devrait être temporairement dispensé de son procès.
Le juge décidera le 26 mai, lors d’une nouvelle audience, s’il convient de dissocier le cas de Silvio Berlusconi de celui des autres accusés.
Dans le volet initial de cette affaire, jugée à partir de 2013, l’ancien président du Conseil était accusé d’avoir eu des relations sexuelles tarifées avec une mineure, surnommée Ruby.
Silvio Berlusconi doit cette fois être jugé pour des soupçons de subornation de témoins afin qu’ils gardent le silence sur le dossier de prostitution de mineure pour lequel il a été acquitté. L’ancien chef du gouvernement a toujours rejeté les accusations en son encontre.
Silvio Berlusconi a quitté samedi l’hôpital San Raffaele de Milan cinq jours après son admission. Il avait déjà été admis dans cet établissement en mars et deux autres fois en avril, ainsi qu’en janvier pour un problème cardiaque.
« Il est pris en charge à domicile. Bien sûr, nous sommes inquiets », a déclaré à la presse son avocat, Federico Cecconi.
(Alfredo Faieta, rédigé par Elvira Pollina etAngelo Amante; version française Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)