L’Iran, la Russie et la Turquie réaffirment leur attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie
« L’Iran, la Russie et la Turquie, en tant que pays garants du mécanisme d’Astana, réaffirment leur engagement en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’unité et de l’intégrité territoriale de la République arabe syrienne », indique un communiqué conjoint publié mercredi à l’issue des 15e pourparlers au format Astana qui se sont tenus à Sotchi, en Russie.
Le mécanisme d’Astana, qui vise un règlement pacifique de la crise en Syrie, a été lancé en janvier 2017 par la Russie, l’Iran et la Turquie à Astana, la capitale du Kazakhstan, qui a depuis été rebaptisée Nur-Sultan.
Les trois parties ont réitéré leur détermination à lutter contre le terrorisme et à s’opposer à tous les mouvements séparatistes qui essaient de saper la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie, et menacent la sécurité nationale des pays voisins, selon le communiqué.
Les trois pays ont condamné tous les actes de terrorisme visant des civils dans la région, et se sont déclarés préoccupés par l’intensification des activités terroristes à Idleb. Ils ont ajouté qu’ils projetaient de poursuivre leur coopération afin d’éliminer les groupes terroristes associés à l’Etat islamique, à al-Qaïda et aux autres entités reconnues comme terroristes par les Nations Unies.
Ils ont rejeté les initiatives illégales d’auto-administration mises en œuvre sous prétexte de lutter contre le terrorisme, et ont exprimé leur opposition à la saisie et à la distribution illégales des revenus de la vente de pétrole appartenant à la Syrie.
Ils ont condamné les attaques militaires israéliennes en Syrie, et ont appelé à la cessation de toutes les hostilités, soulignant que celles-ci enfreignaient le droit international et humanitaire et « portaient atteinte à la souveraineté de la Syrie et des pays voisins ».
L’Iran, la Russie et la Turquie ont également souligné leur détermination à soutenir un règlement politique dirigé par la Syrie avec l’aide de l’ONU.
Les trois pays se sont par ailleurs déclarés gravement préoccupés par la situation humanitaire en Syrie – une situation qui a encore été aggravée par la pandémie de COVID-19 – et ont rejeté toutes les sanctions unilatérales imposées à la Syrie, qui sont contraires au droit international et à la Charte des Nations Unies.
Les trois pays ont appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts d’aide humanitaire en Syrie, notamment en assurant la vaccination de la population syrienne, en mettant en œuvre des projets visant à restaurer les infrastructures de base du pays, en fournissant une assistance en matière de déminage humanitaire, et en facilitant le retour sûr et volontaire des réfugiés et des déplacés internes syriens dans leur foyer.
Ils se sont engagés à continuer à consolider leur coopération en matière de libération des prisonniers, de restitution des corps et de recherche des personnes disparues.
Le communiqué précise que la prochaine réunion internationale au format Astana sur la Syrie se tiendra à Nur-Sultan à la mi-2021.