La police de New York utilisera des leurres pour traquer les crimes de haine
La police de New York commencera à utiliser des agents en civil comme leurres dans un effort pour combattre la recrudescence des crimes de haine ciblant les Américains d’origine asiatique dans la ville de New York, a rapporté vendredi la presse locale.
Des agents de la police de New York d’origine asiatique seront déployés en tenue civile dans les espaces publics de la ville afin d’identifier les auteurs de crimes de haine et de décourager la violence contre les Asiatiques, a rapporté le commissaire de la police de New York, Dermot Shea, cité par le Wall Street Journal.
Le service de police soumettra également toutes les agressions sans provocation contre les Asiatiques dans la ville à une investigation afin d’identifier les éventuels crimes de haine, ont rapporté les agents de police. Un crime désigné comme crime de haine encourt une peine plus grave qu’un acte similaire n’ayant pas cette qualification, a noté le Wall Street Journal.
La ville de New York a enregistré une augmentation du nombre de crimes commis à l’encontre d’Asiatiques depuis le début de la pandémie de COVID-19, selon les statistiques de la police de New York.
Sur l’ensemble de 2020, la police de New York a enregistré 28 crimes de haine commis contre des Asiatiques, contre trois seulement en 2019. Le nombre de crimes de haine prenant pour cible des Asiatiques entre le 1er janvier et le 25 mars de cette année s’est élevé à 28, contre 7 sur la même période l’année dernière, selon la police de New York.
Le nombre de crimes de haine enregistrés par la police de New York est relativement faible par rapport à celui d’autres formes de criminalité, toutefois les policiers estiment que beaucoup de crimes de haine ne sont pas déclarés.
« Comme dans une grande partie des Etats-Unis, nous avons assisté à une envolée inquiétante des crimes de haine ciblant des Américains d’origine asiatique à New York », a indiqué M. Shea.
Des responsables de la police de New York ont précisé que les actes commis à l’encontre d’Asiatiques dans cette ville comprennaient des agressions et des actes de harcèlement. Les mobiles de ces crimes sont variés, mais dans plusieurs cas les suspects sont sans domicile fixe ou souffrent de troubles mentaux.
D’autres villes des Etats-Unis comme Los Angeles ou Oakland (en Californie) ont également enregistré une augmentation des crimes de haine à l’encontre des Asiatiques, poussant les habitants à former des patrouilles volontaires dans certaines communautés. Une série de fusillades dans des centres de relaxation dans la région d’Atlanta le 16 mars ont fait huit morts, dont six étaient des femmes d’origine asiatique.
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