Castaner assume « de bousculer les choses », veut rester ministre
PARIS (Reuters) – Confronté la fronde des policiers qui dénoncent l’attitude du gouvernement à leur égard, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a déclaré dimanche assumer « de bousculer les choses » et vouloir rester place Beauvau.
« J’assume de bousculer les choses. Etre ministre de l’Intérieur, ce n’est pas chercher à faire plaisir à tel ou tel mais à construire une police forte, de la confiance », a déclaré le ministre de l’Intérieur dans une interview au Parisien.
Prié de dire s’il souhaite rester à la tête du ministère de l’Intérieur, Christophe Castaner a répondu: « Oui, je souhaite rester ministre de l’Intérieur. Mais aucun ministre n’est propriétaire de sa fonction. »
Des policiers ont manifesté le 12 juin sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris à l’appel de plusieurs syndicats, dont Alliance et UNSA Police, jetant symboliquement à terre leurs insignes et leurs menottes, certains appelant à la démission du ministre de l’Intérieur.
Face à des accusations de violences et de racisme visant la police française, Christophe Castaner avait annoncé début juin l’abandon de la technique controversée d’interpellation « par étranglement » et évoqué une suspension systématique des fonctionnaires de police en cas de « soupçons avérés » d’acte ou de propos raciste.
Ces propos avaient mis le feu au poudre, en particulier ce terme de « soupçons avérés », jugé par les forces de l’ordre attentatoire à la présomption d’innocence.
« Je ne lâcherai jamais les policiers. Mon discours est un discours de soutien, de confiance », assure Christophe Castaner. « S’il y a eu un malentendu, j’en suis responsable. »
(Matthieu Protard)
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