La réouverture des écoles est une priorité, déclare Philippe
PARIS (Reuters) – La réouverture des écoles est une priorité, a déclaré lundi le Premier ministre Edouard Philippe à l’heure où plus de 300 maires d’Ile-de-France ont fait savoir qu’ils ne rouvriraient pas les écoles maternelles et primaires le 11 mai comme le demande l’exécutif.
« La fermeture des écoles est une catastrophe pour les plus vulnérables des enfants et des adolescents », a estimé le chef du gouvernement dans un discours devant le Sénat. « La réouverture des écoles nous semble donc une priorité, sociale et républicaine, qu’il faut concilier avec nos impératifs sanitaires ».
« Là où elle peut avoir lieu, elle doit avoir lieu, si possible pour ceux des enfants qui en ont le plus besoin », a-t-il poursuivi. « Ne disons pas d’emblée que parce que cela ne serait pas possible partout, cela ne devrait avoir lieu nulle part. Chaque retour à l’école sera une bonne nouvelle ».
Les établissements scolaires (crèches, écoles, collèges et lycées) sont fermés depuis le 16 mars en France en raison de l’épidémie de coronavirus qui a fait selon le dernier bilan 24.895 morts en France depuis le 1er mars.
Dans le cadre de sa stratégie progressive de déconfinement, l’exécutif a annoncé une réouverture progressive des maternelles et de l’école élémentaire à compter du 11 mai « sur la base du volontariat ».
La réouverture des collèges est elle prévue à partir du 18 mai, « dans les départements où la circulation du virus est faible » et « en commençant par la 6ème et la 5ème », celle des lycées est renvoyée à une décision fin mai.
Mais ce calendrier passe mal, notamment auprès de certains enseignants, parents d’élèves et maires qui dénoncent l’impréparation du gouvernement et l’impossibilité d’organiser le retour des élèves dans de bonnes conditions sanitaires.
Dans une lettre ouverte publiée dimanche, l’association des maires d’Ile-de-France, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, a demandé à Emmanuel Macron de reporter la date de réouverture, évoquant un calendrier « intenable » et « irréaliste ».
Plusieurs syndicats de l’enseignement ont dénoncé eux une date de réouverture arbitraire, la principale organisation du primaire SNUipp-FSU regrettant qu’elle n’ait été validée par aucune autorité médicale.
(Marine Pennetier, édité par Jean-Michel Bélot)