25 avril 2020Xinhua

Lutte contre le COVID-19 aux Etats-Unis

Le nouveau coronavirus s’est propagé sur la côte Ouest des Etats-Unis plusieurs semaines plus tôt que ce qu’ont montré les premières estimations, selon de nouvelles informations publiées cette semaine par les autorités sanitaires locales.

Les autorités sanitaires du comté de Santa Clara, dans l’Etat de Californie (ouest), ont confirmé mardi que deux patients étaient décédés de COVID-19 au moins trois semaines avant le premier décès américain connu provoqué par l’épidémie, qui a été relevé le 29 février à Kirkland, dans l’Etat de Washington.

Selon une déclaration publiée par le Centre des opérations d’urgence du comté, le médecin légiste a effectué des autopsies sur ces deux personnes décédées à domicile début février. Il a reçu mardi les résultats du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CCD), qui ont montré que les deux personnes avaient été testées positives au COVID-19.

« Alors que le médecin légiste continue d’enquêter attentivement sur les décès dans tout le comté, nous anticipons l’identification d’autres décès dus au COVID-19 », indique le communiqué.

Patricia Dowd, une femme de 57 ans résidant à San Jose, est décédée chez elle le 6 février.

Jeffrey V. Smith, directeur du comté de Santa Clara, a déclaré à Xinhua dans une interview par courrier électronique que « c’était la première personne morte du COVID-19 aux Etats-Unis ».

Les athlètes commencent à courir au Marathon de Los Angeles 2020 à Los Angeles, aux Etats-Unis, le 8 mars 2020. (Xinhua/Qian Weizhong)

Les membres de sa famille ont déclaré que Patricia Dowd, qui travaillait en tant que directrice d’une entreprise de matériaux semi-conducteurs, était tombée malade fin janvier, ce qui arrivait rarement à cette femme active et sportive. Elle a eu des symptômes pseudo-grippaux pendant quelques jours, puis a semblé se rétablir. Lorsqu’elle a été retrouvée morte début février, on a attribué son décès à une crise cardiaque, a rapporté le quotidien Los Angeles Times cette semaine.

« Ce que ces décès nous indiquent, c’est que nous avons eu une transmission communautaire probablement beaucoup plus tôt que ce qui a été estimé », a déclaré Mme Cody aux journalistes.

« Quand on en arrive à un décès ou à des personnes traitées en soins intensifs, cela signifie qu’il y a un iceberg de cas de taille inconnue, existant sous ces parties émergées de l’iceberg », a-t-elle déclaré.

Neeraj Sood, professeur de l’Ecole Price de politique publique de l’Université de Californie du Sud, a déclaré au Los Angeles Times qu’il pensait que le virus circulait plusieurs semaines avant ce décès récemment constaté.

« Lorsque vous commencez à avoir un premier décès, cela signifie en fait qu’il y avait probablement déjà un nombre élevé de cas dans la population. Cela fait longtemps que la communauté californienne est touchée », a déclaré M. Sood dans le quotidien américain.

« Ces patients ont apparemment contracté la maladie après sa propagation dans la communauté de Californie de l’ouest. Cela laisse penser que le virus circulait dans la baie de San Francisco en janvier au minimum, probablement plus tôt », a déclaré Jeffrey V. Smith, directeur du comté de Santa Clara à Xinhua.

Selon une nouvelle étude publiée par des chercheurs de l’Université de Stanford début avril, quelque 48.000 à 81.000 personnes dans le seul comté de Santa Clara pourraient déjà avoir été infectées par le COVID-19 début avril. Cela signifie que 2,5 à 4,2 % des résidents de ce comté peuplé par 1,8 millions d’habitants, pourraient avoir développé des anticorps contre la maladie.

On recense à présent 2.018 cas confirmés de COVID-19 et 98 décès dans le comté de Santa Clara, selon des données publiées vendredi matin par le département de santé publique du comté.