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Les mauvais élèves de l’égalité salariale pointés du doigt

Le ministère du Travail a dévoilé jeudi les performances des plus grandes entreprises de France en matière d’égalité femmes-hommes, mettant à exécution à sa promesse d’user du « name and shame » pour faire évoluer les comportements en la matière.

Les entreprises de plus de 1.000 salariés ont l’obligation depuis le 1er mars 2019 de publier leur index sur l’égalité professionnelle, outil mesurant les écarts professionnels entre les femmes et les hommes.

Basé sur 100, cet indice mesure les écarts de rémunération, les écarts de taux d’augmentations individuelles, les taux de promotion, le pourcentage de salariées ayant bénéficié d’une augmentation dans l’année au retour d’un congé maternité ainsi que la place des femmes parmi les dix plus hautes rémunérations.

Quelques mauvais élèves avaient déjà été nommés par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, en 2019, comme certaines filiales de Safran ou de Renault. La liste complète était toutefois attendue et sera publiée sur le site du ministère vendredi.

Une quarantaine d’entreprises se trouvent en « alerte rouge », c’est-à-dire qu’elles n’ont pas obtenu la note minimale de 75 sur 100, et pourraient, si elles n’amélioraient pas leur score d’ici deux ans, être assujetties à une amende équivalente à 1% de leur masse salariale.

Peu d’entreprises du CAC 40 y figurent. On y trouve surtout des entreprises de taille moyenne, comme Alsace Croisière Europe (51/100), Derichebourg propreté (62/100), ou encore Bergerat Monnoyeur (64/100), le concessionnaire de machines de travaux publics. Une branche de Safran qui propose des solutions de cockpit pour avions civils et militaires y est encore présente.

La moyenne globale s’est améliorée en un an, note le ministère, passant de 83 à 87,4, ce qui montre que les entreprises ont fait des efforts pour limiter les inégalités.

Renault Retail, filiale regroupant les concessions du groupe, est passée de 51 à 81, le groupe de médias et de divertissement Vivendi est passé de 71 à 89 et le groupe de télévision TF1, de 70 à 85, selon le ministère.

Une entreprise sur 25 est en « alerte rouge » sur l’année 2019 contre une sur cinq en 2018.

« On voit que l’effet réputationnel de l’index fonctionne », explique-t-on dans l’entourage de la ministre.

Le plafond de verre est en revanche toujours présent. Pour la moitié des entreprises, aucune femme ou une seule femme faisait partie des dix plus hautes rémunérations.

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