Cédric Villani reçu dimanche par Emmanuel Macron pour parler de Paris
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le député Cédric Villani, candidat dissident La République en marche (LaRem) aux élections municipales de mars à Paris, sera reçu ce dimanche à 16h45 par le président Emmanuel Macron, a-t-on appris dans l’entourage du mathématicien.
L’Elysée n’a pas confirmé dans l’immédiat cet entretien qui survient alors que le parti présidentiel, qui a investi Benjamin Griveaux pour briguer la mairie de la capitale, tente de trouver une issue à une guerre fratricide qui favorise la maire socialiste sortante, Anne Hidalgo.
Dans un sondage Ifop pour le Journal du dimanche du 19 janvier, Cédric Villani reste proche de Benjamin Griveaux, à 13% contre 15% d’intentions de vote pour l’ancien porte-parole du gouvernement, qui a perdu des points ces derniers mois malgré une campagne active.
Le candidat Europe Ecologie-Les Verts David Belliard, avec qui Cédric Villani a pris langue, est à 14%.
Anne Hidalgo est en tête à 25% devant l’ancienne ministre Les Républicains Rachida Dati, 19%.
« Je lui demande de choisir », a demandé cette semaine à l’adresse de Cédric Villani le délégué général de LaRem, Stanislas Guerini, laissant planer la menace d’une exclusion du député du parti présidentiel.
« La division c’est l’échec », a affirmé de son côté à Reuters un membre de l’entourage de Benjamin Griveaux. « C’est désormais au tour de Cédric Villani de prendre ses responsabilités. »
Interrogé samedi par Reuters, Cédric Villani a rejeté les attaques de ceux qui l’accusent de favoriser une division mortifère pour le camp d’Emmanuel Macron, qui a recueilli plus de 30% des voix à Paris aux élections présidentielles de 2017 et européennes de 2019.
« Attention à ne pas se tromper de combat : cette histoire de division, c’est une diversion des vrais enjeux. Ce n’est pas à coup de tractations entre appareils qu’on gagne une élection à Paris. Les Parisiens veulent plus que cela : ils veulent qu’on leur présente un projet sur lequel il peuvent s’appuyer, et c’est à cela que je m’applique », a-t-il dit en marge d’une déambulation dans le 17e arrondissement.
« Je représente seulement le camp des Parisiens, c’est mon seul camp, ma seule chapelle », a aussi déclaré le député de l’Essonne, qui doit présenter son programme le 5 février lors d’un meeting dans un théâtre parisien.
Dans un climat social alourdi par la contestation contre la réforme des retraites, la République en marche se prépare à des élections municipales difficiles.
Lors des voeux à la presse mi-janvier, Emmanuel Macron avait affirmé ne pas vouloir de mêler de ce scrutin local par essence, qui aura lieu les 15 et 22 mars. « Je ne suis pas candidat aux municipales. Le président de la République n’est pas l’homme d’un parti et je suis attaché à cette règle », avait-il dit.