Nouvelle journée de grève dans les transports en France
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Les transports étaient encore très perturbés en France samedi pour le troisième jour de grève. La SNCF prévoit un TGV sur six en moyenne, 15% des Transilien et des perturbations sur les liaisons internationales avec un train sur deux pour l’Eurostar, deux sur trois pour le Thalys, et aucune circulation pour le Lyria, vers la Suisse, ou le SVI, vers l’Italie.
Les transports étaient encore très perturbés en France samedi pour le troisième jour consécutif dans le cadre du mouvement de protestation contre la réforme du système des retraites avant une semaine décisive pour le bras de fer engagé entre les syndicats et l’exécutif qui a promis de mener son projet à bien mais « sans brutalité ».
Pour le week-end, la SNCF prévoit un TGV sur six en moyenne, 15% des Transilien et des perturbations sur les liaisons internationales avec un train sur deux pour l’Eurostar, deux sur trois pour le Thalys, et aucune circulation pour le Lyria, vers la Suisse, ou le SVI, vers l’Italie.
Côté RATP, le trafic sera « extrêmement » réduit samedi – avec neuf lignes de métro fermées – et dimanche et « très perturbé » lundi, à la veille d’une nouvelle journée de manifestation mardi à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, Unef, MNL et UNL).
Dans les airs, contrairement à jeudi et vendredi, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) n’a pas demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols mais prévoit tout de même des retards et des perturbations.
Ce mouvement social contre le projet de réforme visant à faire fusionner les 42 régimes de retraite existants en un système universel par points à partir de 2025, devrait se poursuivre au moins jusqu’à mercredi, date de la prise de parole du Premier ministre Edouard Philippe.
Pressé par les syndicats de sortir rapidement du silence sur les détails de cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a annoncé vendredi qu’il présenterait « l’intégralité » du projet de réforme – et non plus l’architecture générale comme initialement prévu -, devant le Conseil économique social et environnemental (Cese).
« Le débat pourra ainsi s’organiser autour de propositions claires qui prendront en compte bien des propositions formulées par les organisations syndicales », a-t-il déclaré.
GILETS JAUNES
Fortes de la mobilisation massive enregistrée jeudi – avec plus de 800.000 personnes dans les rues -, ces dernières seront reçues lundi avec les organisations patronales par le haut commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye, et la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn.
Si le gouvernement a exclu de renoncer au système par points – comme le réclament certains syndicats -, il a toutefois fait des gestes d’ouverture ces derniers jours, se disant prêt à discuter de la question de la date de mise en oeuvre de la réforme ou encore se disant « attentif » à trouver le « juste équilibre » financier.
Vendredi, le Premier ministre est encore allé un peu plus loin en faisant un geste à l’égard des personnels de la RATP et de la SNCF, en leur promettant de ne pas changer les règles « en cours de partie ».
Il s’est par ailleurs également de nouveau engagé à une revalorisation des salaires des enseignants pour qu’ils ne soient pas les perdants de la réforme, reconnaissant qu’une « application absurde des nouvelles règles les pénaliserait ».
Présents dans le cortège jeudi, les « Gilets jaunes », dont le mouvement inédit avait pris de court l’exécutif en novembre 2018 et l’avait contraint à annoncer une série de mesures en faveur du pouvoir d’achat, ont annoncé leur intention de défiler ce samedi à Paris, où se tiendra également une manifestation contre le chômage et la précarité.