Facebook accusé d’entraver une enquête sur ses pratiques en matière de protection de la vie privée de ses utilisateurs
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.WASHINGTON/SAN FRANCISCO (Reuters) – Le parquet de Californie a révélé mercredi qu’il enquêtait depuis dix-huit mois sur les pratiques de Facebook en matière de protection de la vie privée de ses utilisateurs, accusant le réseau social d’entraver les investigations en refusant de transmettre des emails de son PDG Mark Zuckerberg.
Il s’agit d’un nouvel accroc pour le premier réseau communautaire mondial, qui fait déjà l’objet – comme les autres géants de la tech – d’une enquête au niveau national sur des soupçons de pratiques anticoncurrentielles.
Will Castleberry, vice-président de Facebook en charge des politiques locale et nationale, a déclaré que la firme avait « coopéré étroitement avec l’enquête de l’Etat de Californie » en fournissant « des milliers de pages de réponses écrites et des centaines de milliers de documents ».
Une porte-parole de l’Attorney General (ministre de la Justice) de Californie a réagi en déclarant: « Il semblerait que nous ayons des définitions différentes d’une coopération », évoquant 25 requêtes que Facebook a laissé sans réponse ou refusé de fournir des documents.
L’enquête des services de Xavier Becerra, lancée en 2018 des suites du scandale Cambridge Analytica, s’est étendue au fil du temps aux pratiques de Facebook pour « déterminer si le réseau social respectait les lois californiennes, trompaient ses utilisateurs et violaient ses propres réglementations en autorisant des tiers à avoir accès aux données de ses utilisateurs », ont-ils dit dans des documents de justice.
« Si Facebook s’était plié à nos demandes légitimes dans le cadre de l’enquête, nous n’aurions pas fait cette annonce aujourd’hui. Mais nous devons faire progresser notre enquête », a déclaré Becerra devant des journalistes.
Le parquet californien souligne son incapacité à accéder aux communications du fondateur et PDG de Facebook, déclarant dans un document déposé devant un tribunal du comté de San Francisco que le réseau social n’a pas cherché dans la boîte email de Mark Zuckerberg les documents réclamés par assignation.
(Diane Bartz à Washington et Parseh Dave à San Francisco; Jean Terzian pour le service français)