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De moins en moins de visas pour les chrétiens d’Orient

La France a nettement réduit le nombre de visas accordés aux chrétiens irakiens et syriens, persécutés par l’organisation terroriste « Etat islamique ». Une politique contraire aux engagements pris par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Les chrétiens sont au cœur des guerres qui ravagent l’Irak et la Syrie, dont le bilan se compte aujourd’hui en centaines de milliers de morts, en millions de blessés, de déplacés, de réfugiés. Des familles sont brisées, des enfants sont déscolarisés, et la situation des chrétiens qui se sont réfugiées en Turquie, en Jordanie et au Liban est très préoccupante.

Les chrétiens d’Orient qui souhaitent venir en France ne le peuvent plus, faute de visas. Les évêques de France manifestent leur « vive inquiétude » face aux « lenteurs » et aux « difficultés » rencontrées pour « l’obtention de visas pour la France pour les réfugiés et les déplacés à Erbil en Irak ». Ils demandent aux autorités publiques françaises « de ne pas relâcher leurs efforts pour aider les minorités vulnérables, comme les Yézidis et les Chrétiens ».

Le flux s’est fortement tari après la série de fusillades et d’attaques-suicides meurtrières perpétrées par trois commandos distincts en novembre 2015 à Paris. Le nombre de visas accordés par la France aux chrétiens irakiens serait passé de 300 en janvier 2015 à 84 en janvier 2016, soit une chute du flux de 72 %.

L’engorgement administratif que connaissent actuellement le consulat général de France à Badgad et celui d’Erbil au Kurdistan irakien explique en partie cette situation. Jean Fontanieu, secrétaire général de la Fédération d’entraide protestante de France, explique que les autorités agissent ainsi « pour des raisons de sécurité ». En effet, Bernard Cazeneuve est convaincu que des djihadistes de l’Etat islamique « ont profité de la crise des réfugiés, notamment au moment de ce chaos, peut-être, pour certains d’entre eux, se glisser » parmi les réfugiés.

Patrick Karam, fondateur de la Coordination Chrétiens d’Orient en danger, craint que ces critères dissuasifs poussent les chrétiens d’Orient dans les bras des filières mafieuses qui prospèrent sur leur malheur.

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