L’UE va revenir sur la fin du thermique en 2035 sous la pression de la filière auto
BRUXELLES, 16 décembre (Reuters) – L’Union européenne (UE) va fixer à 90% l’objectif de réduction des émissions de CO2 pour les flottes des constructeurs automobiles à compter de 2035, a annoncé mardi le député européen Manfred Weber, assouplissant l’exigence actuelle qui était fixée à 100%.
« Cela signifie que toutes les motorisations après 2035 sont autorisées », a dit le président du Parti populaire européen (PPE) de centre-droit, premier groupe au Parlement européen, au cours d’une conférence de presse à Strasbourg.
Sous la pression intense de l’Allemagne, de l’Italie et de l’ensemble du secteur automobile, qui jugeaient l’objectif initial inatteignable, l’exécutif européen s’apprête à revenir sur l’objectif d’interdire les moteurs thermiques à compter de 2035 en autorisant désormais jusqu’à 10% de véhicules non électriques au-delà de cet horizon.
La révision probable de la législation de 2023 constituerait le recul le plus important des 27 pays membres de l’UE en matière de politiques environnementales depuis près de cinq ans.
Les constructeurs automobiles traditionnels comme Volkswagen et Stellantis, ont exercé de fortes pressions pour un assouplissement des objectifs face à la concurrence féroce de leurs rivaux chinois, dont les coûts sont inférieurs.
Mais les industriels les plus spécialisés dans l’électrique – batterie, recharge, véhicules – déplorent quant à eux que l’Union européenne cède de plus en plus de terrain à la Chine dans la transition vers l’électrification.
La législation de 2023 visait à accélérer la transition des moteurs à combustion vers les batteries ou les piles à combustible et à sanctionner financièrement les constructeurs automobiles qui ne respectaient pas les objectifs fixés.
Mais pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de vendre davantage de véhicules électriques, un secteur où les constructeurs automobiles européens sont à la traîne par rapport à Tesla et des groupes chinois tels que BYD et Geely.
Les constructeurs européens constatent aussi que la demande est inférieure aux prévisions, alors que les consommateurs hésitent à acheter des modèles plus chers et que l’infrastructure de recharge est insuffisante. Les droits de douane européens sur les véhicules électriques fabriqués en Chine n’ont en outre que légèrement diminué la pression.
L’UE a accordé un « répit » au secteur en mars, permettant aux constructeurs automobiles de se conformer aux objectifs de 2025 sur une période de trois ans.
Mais ceux-ci souhaitent continuer à vendre des modèles équipés de moteurs à combustion aux côtés des hybrides rechargeables, des véhicules électriques à autonomie prolongée grâce à un bloc thermique utilisant des carburants « neutres en CO2 » — y compris des biocarburants fabriqués à partir de résidus agricoles et de déchets tels que les huiles de cuisson usagées.
Les organisations environnementales affirment que l’UE devrait s’en tenir à son objectif de 2035, arguant que les biocarburants sont rares, ne sont pas véritablement neutres en CO2 et que leur approvisionnement serait excessivement coûteux.
La Commission devrait aussi détailler mardi des mesures pour renforcer le poids des véhicules électriques dans les flottes d’entreprises, qui représentent environ 60% des ventes de voitures neuves en Europe, et pour alléger la réglementation et offrir des supercrédits de CO2 sur le segment des petites voitures électriques.
(Philip Blenkinsop, avec Charlotte Van Campenhout and Nick Carey à Londres; Gilles Guillaume et Benjamin Mallet pour la version française, édité par Blandine Hénault)
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