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L’ex-président philippin Duterte arrêté à la demande de la CPI, transféré à La Haye

par Karen Lema

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MANILLE (Reuters) – L’ancien président des Philippines, Rodrigo Duterte, a quitté mardi Manille par avion en direction de La Haye, où siège la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré le président Ferdinand Marcos Jr, quelques heures après l’arrestation de Duterte à la demande de la CPI qui l’accuse de crimes contre l’humanité présumés lors sa répression sanglante anti-drogue.

Rodrigo Duterte a été arrêté à son arrivée à l’aéroport international de la capitale philippine à la demande de la Cour pénale internationale (CPI), qui a confirmé avoir émis un mandat d’arrêt à son encontre dans le cadre d’une enquête sur la « guerre contre la drogue » menée par l’ex-chef d’Etat.

« J’ai confiance en le fait que l’arrestation a été appropriée, dans le respect de toutes les procédures légales nécessaires », a déclaré Ferdinand Marcos Jr lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a confirmé que Rodrigo Duterte avait quitté le pays en direction des Pays-Bas.

« Nous n’avons aidé en aucune façon la Cour pénale internationale », a ajouté l’actuel président philippin. « L’arrestation a été effectuée en conformité avec Interpol ».

Rodrigo Duterte, 79 ans, pourrait devenir le premier ex-chef d’Etat d’un pays d’Asie jugé par la CPI.

Durant sa présidence, il a retiré les Philippines du traité de la CPI, en 2019, quand la juridiction a commencé à se pencher sur des accusations d’exécutions extrajudiciaires systémiques.

La CPI avait fait savoir qu’elle enquêtait contre Rodrigo Duterte pour des crimes contre l’humanité présumés dans le cadre de la « guerre contre la drogue » livrée sous sa présidence (2016-2022), lors de laquelle des milliers de Philippins ont été tués.

RESPONSABILITÉ PÉNALE

Rodrigo Duterte a par le passé défendu régulièrement sa répression anti-drogue et a nié avoir ordonné à la police d’abattre des suspects hors du cadre de la légitime défense. Il avait déclaré à des partisans qu’il était disposé à « croupir » en prison si cela permettait de débarrasser les Philippines du fléau de la drogue.

Veronica Duterte, l’une des filles de l’ancien dirigeant, a déclaré sur Instagram que son père avait embarqué à bord d’un avion privé sans que sa famille ne soit informée de la destination de l’appareil.

« L’avion utilisé pour enlever mon père est parti il y a quelques minutes », a-t-elle dit sur le réseau social.

Plus tôt dans la journée, les services de Ferdinand Marcos Jr ont déclaré avoir reçu une copie officielle du mandat d’arrêt, ajoutant dans un communiqué que Rodrigo Duterte avait été placé en détention à son arrivée en provenance de Hong Kong.

D’après une copie du mandat d’arrêt de la CPI que Reuters a pu consulter, Rodrigo Duterte porte une responsabilité pénale dans la mort d’au moins 43 personnes entre 2011 et 2019, ce qui couvre donc une période durant laquelle il était maire de Davao, dans le sud de l’archipel.

Sa promesse d’une « guerre contre la drogue » a contribué à porter Rodrigo Duterte au pouvoir en 2016, après une campagne marquée par de violents discours lors desquels il disait sa volonté de tuer des milliers de narcotrafiquants.

Selon des données de la police, 6.200 suspects ont été tués dans ce qui a été présenté comme des fusillades lors d’opérations de lutte anti-drogue. Mais des groupes de défense des droits civiques ont déclaré que le bilan réel était nettement plus lourd et concernait également des consommateurs tués dans des « circonstances mystérieuses ».

La police a nié toute implication dans des assassinats et a rejeté les accusations d’exécutions systémiques clandestines.

(Karen Lema, Adrian Portugal et Mikhail Flores, avec Stephanie van den Berg; version française Jean Terzian, Bertrand Boucey et Nicolas Delame, édité par Kate Entringer et Blandine Hénault)

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