France-François Bayrou recevra Marine Le Pen lundi – presse
PARIS (Reuters) – Le nouveau Premier ministre français, François Bayrou, va recevoir en tête à tête les présidents des groupes parlementaires lundi et mardi alors qu’il poursuit ses consultations pour former un gouvernement, rapporte La Tribune Dimanche.
La cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, sera la première à être reçue à Matignon, précise le journal qui s’est entretenu vendredi avec François Bayrou, quelques heures après sa nomination par Emmanuel Macron au poste de chef de gouvernement.
Le Béarnais, qui a pris la succession de Michel Barnier, renversé par une motion de censure le 4 décembre, entend rassembler et réparer une France divisée, avec notamment trois grands blocs à l’Assemblée nationale.
« Ma vocation première, c’est d’être bâtisseur et à défaut réparateur. Je n’aime rien de plus dans la vie que de faire revivre des bâtiments, des machines, que tout le monde considérait comme perdus. J’aime réparer », a-t-il confié à La Tribune Dimanche.
« Il faut inventer une autorité que les Français comprennent, dans laquelle ils se reconnaissent et où ils savent qu’ils auront toute leur place », a-t-il également dit.
Vendredi, à l’occasion de la passation de pouvoir, il avait déjà laissé entendre que ses priorités seraient la « réconciliation » d’une société fracturée et la résolution « sans timidité » du problème de la dette et des déficits publics qui étreint le pays, tout en assurant que ne « rien ignorer de l’Himalaya qui se dresse devant nous ».
L’un des obstacles majeurs sur sa route sera d’éviter une censure au Parlement et de faire adopter le budget 2025.
L’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi de manière inattendue la note de crédit à long terme de la France, la faisant passer de « Aa2 » à « Aa3 », estimant que les finances publiques françaises devraient s’affaiblir considérablement dans les prochaines années.
La France fait l’objet d’une procédure pour déficits excessifs et son déficit public devrait grimper au-delà de 6% cette année alors que le Pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne limite les déficits budgétaires à 3% du produit intérieur brut (PIB) et la dette à 60% du PIB.
(Rédigé par Claude Chendjou)