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Évangélisation: le porte à porte a -t-il encore sa place dans une société hyper connectée ?

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L’évangélisation porte à porte et les défis de la communication moderne. Entre Liker, partager, commenter , le porte à porte a-t-il encore sa place ? Quelle marge lui reste-t-il dans une société hautement connectée ? Depuis Yaoundé au Cameroun notre correspondant a recueilli les avis de plusieurs chrétiens.

Allez partout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.

Cette injonction du Seigneur dans Marc 15 : 16 est aussi vielle que le monde. Fondement indéniable de la vie et de l’appel de chaque disciple, cet ordre de nos jours s’articule de plus en plus sous des nouveaux supports.

A l’ère de WhatsApp, Facebook, Instagram ou encore Tik Tok, l’évangélisation porte à porte perd du terrain car « les réseaux sociaux n’ont pas de limites » pense Cathy Tshangu chrétienne en service dans une banque. Par exemple « je peux être au Bangladesh et m’adresser à des personnes qui se trouvent en Irlande» explique-t-elle. Ce d’autant plus que « tout le monde où presque est muni d’un smartphone » aidé en cela «  par une connexion Internet plus fluide, ce qui n’était pas le cas les années en arrière » ajoute-t-elle avant de conclure que « les réseaux sociaux sont de nos jours la première porte pour l’évangélisation».

Plusieurs serviteurs de Dieu au Cameroun ont visiblement compris cette réalité et ne lésinent pas sur les moyens. C’est le cas de l’évangéliste Alvine. Elle est à tête de la plateforme d’évangélisation digitale dénommée «  Conquérants de Nations ». Mise en place en 2018 «  c’est une forme d’académie pour l’équipement spirituel naturel et matériel des gagneurs d’âmes » révèle-t-elle. Pour la servante de Dieu «  il faut révolutionner les méthodes de l’évangélisation » et «  les adapter à l’époque contemporaine ».

Adaptation, le mot est lancé et pour Dr Ruben Alain Gwet , auteur de l’ouvrage le pentecôtisme au Cameroun (1950/1980), il «  importe d’être mesurer » par rapport « à l’évangélisation virtuelle » modère-t-il. Car le « Allez » ne doit pas être remplacé par « liker, partager». Il croit que « le contact physique est un enjeu important dans l’évangélisation ». Il «  aiguise la compassion et la fardeau des âmes » souligne-t-il évoquant le cas de notre Seigneur Jésus-Christ dans le verset 34 de l’Evangile de Marc 6 « … Jésus vit une grande foule et fut ému de compassion pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont point de bergers ». Ce qui «  n’est pas toujours le cas avec l’évangélisation sur les réseaux sociaux » explique Dr Gwet.

Puis se pose avec l’évangélisation sur les réseaux sociaux «  le problème du suivi des âmes à qui on annonce la bonne nouvelle» . Car le tout « n’est pas d’annoncer seulement la bonne nouvelle du royaume mais encore faut-il les enseigner à observer la parole comme le dit le Seigneur en Matthieu 28 : 20 » insiste-t-il.

Le porte à porte une évangélisation de proximité qui bâti les disciples

Elle reste «  le moyen efficace » avoue Dr Ruben Alain Gwet pour tout berger qui veut « faire les disciples ». Dans le livre des Actes des apôtres « c’est parce que les apôtres prêchaient dans les rues de Jérusalem que le Seigneur ajoutait chaque jour les nouveaux convertis » rappelle-t-il.

Si l’église «  veut bâtir des disciples par les enseignements » elle ne doit pas négliger «  cette dimension présentielle » conseille-t-il. À ce niveau «  Actes des apôtres 2 :44 nous indique que tous ceux qui avaient cru étaient dans un même lieu » fait remarquer Dr Ruben Alain Gwet.

Dans une société en proie à toutes formes de déviances «  les réseaux sociaux n’échappent pas aux loups ravisseurs » qui profitant de la distance « peuvent sévir et détruire les chrétiens qui sont encore faibles » confie Martial Mbang , chrétien et technicien de prise de vue à Yaoundé Que «  de scandales et d’abus n’avons-nous pas suivi jusqu’ici au sujet de cette virtualisation de l’évangélisation » s’indigne l’Assistant Pasteur Martial Mbang.

Plus que toute autre chose, l’évangélisation « engage le salut de l’âme » et il est «  important que celui vers qui nous allons soit pris au sérieux » pense-t-il. Le problème «  c’est cette vitesse de croisière qui fonde le quotidien des hommes à tel point qu’on a plus le temps d’aller comme l’a recommandé le Seigneur. On préfère se cacher derrière son téléphone » se désole Martial Mbang. Par ailleurs «  ce n’est pas tout le monde qui peut s’offrir un forfait internet » et « pour plusieurs de nos zones rurales qui n’ont pas accès à Internet ? Devrait-on les priver de la bonne nouvelle ?  » s »interroge -t-il .
L’adéquation au milieu dans lequel on se trouve s’apparente être la solution. « Tu ne vas pas te mettre sur les réseaux sociaux en tant que pasteur local alors que les brebis sont dans les rues. Le porte à porte reste à ce moment là solution de prédilection » affirme Cathy Tshangu.

On l’aura donc compris , l’évangélisation porte à porte a des beaux jours devant elle. Cependant dans un soucis d’efficacité et d’adaptation au contexte moderne de nos sociétés, elle doit se résoudre à un maillage avec celle sur les réseaux sociaux.

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