Les startups européennes à l’arrêt en 2024 mais des opportunités en 2025, selon Atomico
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Anne Kauranen et Supantha Mukherjee
HELSINKI (Reuters) – Les niveaux de financement des startups technologiques européennes pour cette année devraient être inférieurs à ceux de 2023, mais une opportunité pour de nouvelles introductions en Bourse (IPO) s’ouvre à nouveau, estime la société de capital-risque Atomico dans un rapport sur le secteur publié mardi.
L’Europe compte plus de 350 entreprises évaluées à plus d’un milliard de dollars. Toutefois, au cours de la dernière décennie, seuls 15 pays européens ont enregistré des IPO de plus d’un milliard de dollars, dont près de la moitié en Grande-Bretagne, selon les données recueillies par Atomico.
Le financement en capital-risque des entreprises technologiques émergentes en Europe devrait atteindre cette année 45 milliards de dollars (42,7 milliards d’euros), ce qui est inférieur aux 47 milliards de dollars mobilisés l’année dernière, précise Atomico.
Cela représente moins de la moitié du montant record des 101 milliards de dollars collectés en 2021, mais le triple du montant collecté en 2015.
« Nous voyons clairement des signes de croissance (du financement) dans la seconde moitié de l’année pour 2024, et nous nous attendons donc à ce que 2025 soit une année en hausse », a déclaré à Reuters Sarah Guemouri, associée chez Atomico.
Malgré l’effondrement du financement observé ces dernières années, Tom Wehmeier, autre associé chez Atomico, a souligné que le nombre de startups en Europe avait continué à augmenter tout au long de la dernière décennie.
« L’univers global des entreprises a été multiplié par 4,7 au cours de la dernière décennie. Cela inclut 35.000 entreprises en phase de démarrage, soit une multiplication par 4,5 au cours des dix dernières années », a-t-il dit dans un documentaire sur le secteur également publié mardi.
« Cela représente d’ailleurs plus d’entreprises en phase de démarrage que dans n’importe quelle autre région du monde », a-t-il ajouté.
Le nombre d’introductions en Bourse a chuté au cours des quatre dernières années et, avec seulement 11 IPO depuis le début de l’année, on s’achemine vers le niveau le plus bas depuis dix ans, montrent les données.
« Après une période calme sur le front des introductions en Bourse, il y a une liste croissante d’entreprises européennes qui ont exprimé leur intention de s’introduire en Bourse », a cependant noté Atomico, citant les fintechs Revolut et Zopa basées au Royaume-Uni, ainsi que la société estonienne de VTC Bolt.
Le groupe suédois de paiement Klarna a lui déposé au début du mois une demande d’IPO aux Etats-Unis.
« Notre analyse montre plus de 100 candidats potentiels à une introduction en Bourse ou qui en sont proches », a précisé Atomico, ajoutant que plus d’un tiers de ces candidats ont déjà recruté un directeur financier, une étape essentielle en vue d’une cotation en Bourse.
(Reportage Anne Kauranen et de Supantha Mukherjee; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)