Inde: Un brouillard de pollution enveloppe Delhi, des vols annulés faute de visibilité
NEW DELHI (Reuters) – Le brouillard de pollution qui enveloppe Delhi, la capitale de l’Inde, s’est épaissi mercredi tandis que les températures et la vitesse du vent ont chuté, réduisant la visibilité et affectant les vols.
Delhi a dépassé Lahore, capitale du Pakistan, à la tête du classement des villes les plus polluées du monde établi par le groupe suisse IQAir.
La métropole indienne fait face à des pics de pollution chaque hiver, lorsque l’air froid retient les poussières, les émissions et les fumées.
IQAir, qui classe un indice de qualité de l’air (IQA) supérieur à 301 comme « dangereux », a déclaré que celui de Delhi était supérieur à 1.000 mercredi matin.
Les responsables du département météorologique ont déclaré que les conditions météo ont également contribué au « brouillard dense à très dense ».
Le département météorologique indien qualifie de « dense » un brouillard réduisant la visibilité à 50-200 mètres, tandis qu’une visibilité réduite à 50 mètres correspond à un brouillard « très dense ».
L’humidité élevée, qui provoque la formation de gouttelettes, ainsi que la vitesse du vent et les températures basses, sont à l’origine du brouillard et de la mauvaise visibilité, a déclaré un responsable du département météorologique sous couvert de l’anonymat.
Les autorités ont indiqué que des procédures en cas de faible visibilité avaient été mises en place à l’aéroport international Indira Gandhi, et l’agence de presse ANI a rapporté qu’au moins huit vols ont été détournés.
La concentration de PM2,5 – des particules d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 microns qui peuvent être transportées dans les poumons et provoquer des maladies mortelles et des problèmes cardiaques – était plus de 120 fois supérieure aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé, selon IQAir.
L’autorité indienne chargée de la lutte contre la pollution a toutefois déclaré que l’indice de qualité de l’air se situait aux alentours de 350, soit en-deçà du seuil de 400, qui correspond à une pollution « grave ».
(Reportage Sakshi Dayal, avec la contribution de Mubasher Bukhari à Lahore ; version française Mara Vîlcu, édité par Augustin Turpin)
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