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Israël a visé des cibles militaires en Iran, dégâts « limités » selon Téhéran

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par Parisa Hafezi, Emily Rose et Ahmed Tolba

DUBAI/JERUSALEM/LE CAIRE (Reuters) -Israël a frappé samedi aux premières heures des sites militaires en Iran en réponse à la salve de missiles tirée le 1er octobre par Téhéran en direction du territoire israélien.

La République islamique a fait état de « dégâts limités ». L’agence officielle Irna a annoncé la mort de deux soldats.

Un responsable américain a déclaré que ni les infrastructures énergétiques ni les installations nucléaires de l’Iran n’avaient fait partie des cibles visées par Israël au cours de la nuit.

L’armée israélienne a annoncé à 03h00 GMT que son opération était terminée et qu’elle avait atteint ses objectifs après des raids « précis et ciblés ».

Trois vagues de frappes ont été menées contre des fabriques de missiles et d’autres sites, a-t-elle dit. « Si le régime iranien faisait l’erreur d’entamer un nouveau cycle d’escalade, nous nous verrions obligés de répondre, a-t-elle ajouté.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi en déclarant que l’Iran avait « le droit et le devoir de se défendre contre des agressions extérieures », tout en reconnaissant « ses responsabilités en matière de paix et de sécurité régionales ».

L’agence de presse iranienne Tasnim a promis, citant plusieurs sources, une « réaction proportionnelle » de Téhéran.

Les médias iraniens ont signalé plusieurs explosions ayant débuté peu après 02h00 du matin (22h30 GMT vendredi) et retenti à Téhéran et dans des bases militaires des environs pendant plusieurs heures.

L’Iran a déclaré que ses systèmes de défense aérienne avaient réussi à repousser les attaques israéliennes lancées contre des cibles militaires dans les provinces de Téhéran, de Khuzestan et d’Ilam.

EVITER L’ESCALADE

La tension était palpable au Proche-Orient depuis l’attaque lancée au début du mois par l’Iran, lors de laquelle près de 200 missiles ont été tirés en direction d’Israël, en réaction au lancement en septembre d’une offensive terrestre et aérienne de Tsahal au Liban contre le Hezbollah pro-iranien.

La milice chiite a dit samedi avoir mené une attaque au drone contre la base aérienne israélienne de Tel Nof au sud de Tel Aviv et tiré des roquettes sur une base des services de renseignement dans la ville de Safed, dans le nord d’Israël.

Selon Beni Sabti, expert de l’Iran à l’Institut d’études de sécurité nationale de Tel Aviv, ces frappes israéliennes semblent avoir eu pour objectif de donner à Téhéran l’occasion d’éviter une nouvelle escalade.

« Nous voyons qu’Israël veut clore cet évènement, faire passer le message à l’Iran qu’il est clos et que nous ne voulons pas l’aggraver », a-t-il estimé.

Le président américain Joe Biden avait averti que Washington, principal allié de l’Etat hébreu, n’apporterait pas son soutien à une frappe visant les sites nucléaires iraniens et il avait demandé à Israël d’envisager des alternatives à une attaque contre les champs pétroliers iraniens.

Un haut responsable de l’administration Biden a estimé que les frappes israéliennes contre des sites militaires en Iran semblaient avoir été ciblées et constituaient une réponse proportionnée aux attaques de Téhéran.

Il a ajouté que cela devrait signifier la fin des échanges de tirs entre les deux pays, précisant que les Etats-Unis avaient de nombreux canaux de communication avec l’Iran, directs ou indirects, et qu’ils avaient clairement fait connaître leur position.

Le ministère russe des Affaires étrangères s’est dit profondément préoccupé par l’escalade entre Israël et l’Iran. « Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue, à arrêter la violence et à éviter un scénario catastrophique », a déclaré sa porte-parole Maria Zaharova.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a appelé « instamment les parties à s’abstenir de toutes escalade et action susceptibles d’aggraver le contexte d’extrême tension qui prévaut dans la région ».

« Nous ne pouvons pas continuer avec des réactions massives d’escalade. Cela doit cesser maintenant. Cela offrira l’occasion d’un développement pacifique au Proche-Orient », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz sur le réseau social X.

LES ÉTATS-UNIS INFORMÉS AVANT LES FRAPPES

Des vidéos diffusées par les médias iraniens ont montré les défenses aériennes multipliant les tirs au cours de la nuit contre des projectiles se dirigeant vers le centre de Téhéran.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant ont suivi les opérations nocturnes depuis le centre de commandement et de contrôle de l’armée, à Tel Aviv.

Yoav Gallant s’est entretenu avec le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, peu après le début des frappes israéliennes, a déclaré un responsable américain.

Les Etats-Unis ont été informés par Israël avant le lancement des frappes, mais n’ont pas pris part à l’opération, a dit à Reuters un responsable américain.

Le ministère iranien des Transports a annoncé en début de matinée la réouverture de l’espace aérien iranien et la reprise du trafic aérien, suspendu pendant la nuit.

L’agence de presse officielle syrienne Sana a rapporté qu’Israël avait aussi mené tôt samedi des frappes aériennes contre des sites militaires dans le centre et le sud de la Syrie. Israël n’a pas confirmé avoir mené des frappes en Syrie.

Dix gardes frontaliers iraniens ont par ailleurs été tués dans une embuscade dans le sud-est de l’Iran, près des frontières avec l’Afghanistan et le Pakistan, a annoncé le ministère de l’Intérieur iranien cité par les médias d’Etat. La région est depuis longtemps le théâtre d’accrochages entre les forces iraniennes et des groupes armés sunnites ainsi que des trafiquants de drogue.

CONFLIT AU LIBAN ET DANS LA RÉGION

Au Liban, le Hezbollah a annoncé samedi avoir lancé une attaque de drone sur la base aérienne israélienne de Tel Nof, au sud de Tel Aviv, et avoir ciblé une base de renseignement dans le nord de Safed avec des roquettes.

Israël a déclaré de son côté avoir frappé des installations du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, notamment un site de fabrication d’armes et un quartier général des services de renseignement.

L’armée israélienne a également lancé samedi matin des frappes aériennes contre plusieurs sites militaires dans le centre et le sud de la Syrie, a rapporté l’agence de presse officielle syrienne Sana. Israël n’a pas confirmé ces frappes.

Les discussions pour obtenir un cessez-le-feu et un accord de libération des otages à Gaza, qui pourraient aider à apaiser le conflit dans la région, devraient reprendre à Doha dimanche .

(avec Emily Rose, James Mackenzie et Maayan Lubell à Jérusalem, Trevor Hunnicut Kanishka Singh, Gabriella Borter et Phil Stewart à Washington, Parisa Hafezi à Dubaï et Ahmed Tolba, Jaidaa Taha et Adam Makary au Caire, rédigé par Simon Lewis, Lincoln Feast et Angus McDowall ; version française Camille Raynaud, Jean-Stéphane Brosse et Kate Entringer)

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