Intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
par Maya Gebeily et Laila Bassam
BEYROUTH (Reuters) – Les forces israéliennes ont frappé la banlieue sud de Beyrouth tôt dimanche lors des bombardements les plus intenses dans la capitale libanaise depuis que le conflit avec le Hezbollah s’est intensifié mi-septembre.
Durant la nuit, des explosions étaient visibles à plusieurs kilomètres de distance de Beyrouth, ont rapporté des témoins de Reuters.
Dimanche, une brume grise planait sur la ville et des décombres jonchaient les rues de la banlieue sud, tandis que des colonnes de fumée s’élevaient au-dessus de la zone.
« La nuit dernière a été la plus violente de toutes les nuits précédentes. Les bâtiments tremblaient autour de nous et j’ai d’abord cru à un tremblement de terre. Il y a eu des dizaines de secousses – nous ne pouvions pas toutes les compter – et le bruit était assourdissant », a déclaré Hanane Abdullah, une habitante du quartier de Bourj el Brajné, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Israël a déclaré que son armée de l’air avait « mené une série de frappes ciblées sur un certain nombre de dépôts d’armes et d’infrastructures terroristes appartenant à l’organisation terroriste du Hezbollah dans la région de Beyrouth ».
Les autorités libanaises n’a pas commenté dans l’immédiat l’étendue des dégâts.
L’armée israélienne a précisé avoir pris des mesures avant les frappes « pour atténuer le risque de blesser des civils, notamment en diffusant des avertissements à la population de la région ».
Depuis plusieurs jours, Israël bombarde Dahiyé, banlieue sud de Beyrouth considérée comme un bastion du Hezbollah mais qui abrite également des milliers de réfugiés libanais, palestiniens et syriens.
Une source de sécurité libanaise à déclaré samedi à Reuters que le président du conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué la semaine dernière par l’armée israélienne, était injoignable depuis vendredi.
Le Hezbollah n’a pas fait de commentaire sur le sujet dans l’immédiat.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré samedi qu’Israël avait tué 440 combattants du Hezbollah lors de ses opérations terrestres dans le sud du Liban et détruit 2.000 cibles du Hezbollah. Le Hezbollah n’a pas publié de bilan.
Israël a également étendu ses actions dans le pays. Samedi, ses forces ont frappé pour la première fois la ville libanaise de Tripoli, dans le nord du Liban.
(Reportage James Mackenzie et Maayan Lubell à Jérusalem, Maya Gebeily, Timour Azhari et Laila Bassam à Beyrouth, rédigé par John Davison et Patricia Zengerle ; version française Kate Entringer)
Faites un don au Journal Chrétien avant le 31 décembre et bénéficiez de 66% de déduction fiscale