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Violents combats au Sud-Liban, où Israël mène des raids « ciblés »

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par Timour Azhari

BEYROUTH (Reuters) – De violents combats opposent les forces israéliennes à celles du Hezbollah mardi dans le sud du Liban, où Israël a lancé des opérations terrestres « ciblées », a déclaré l’armée israélienne.

Celle-ci a annoncé que ces opérations avaient débuté la nuit dernière et impliquaient la 98e division, l’une des plus expérimentées de Tsahal, qui avait été transférée il y a deux semaines de la bande de Gaza à la frontière nord.

Elle a déclaré que les troupes au sol menaient, avec l’appui de l’aviation et de l’artillerie, des « assauts terrestres limités, localisés et ciblés, basés sur des renseignements précis », contre le Hezbollah dans des villages libanais proches de la frontière qui représentent « une menace immédiate » pour les communautés israéliennes du nord de l’Etat hébreu.

Cette incursion terrestre marque une nouvelle étape du conflit entre Israël et l’organisation chiite pro-iranienne, quatre jours après la mort de son chef historique Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne et deux semaines après l’explosion de milliers d’appareils de communication utilisés par la milice lors d’une attaque attribuée aux services israéliens.

Malgré les coups sévères qu’il a portés au « Parti de Dieu », Israël continue de se dire prêt à une opération terrestre à grande échelle au Liban pour mener à bien son objectif de rétablir la sécurité dans le nord de son territoire, visé par les tirs quasi incessants du Hezbollah depuis le début de la guerre de Gaza il y a près d’un an.

UN CAMP DE RÉFUGIÉS PALESTINIENS VISÉ PRÈS DE SAÏDA

Une source sécuritaire libanaise a déclaré que des unités israéliennes avaient franchi la frontière au cours de la nuit pour des opérations de reconnaissance et que l’armée libanaise, qui se tient à l’écart des principaux conflits avec Israël, s’était retirée de ses positions frontalières.

Des habitants de la ville libanaise d’Aïta El-Chaab, à la frontière, ont rapporté d’intenses bombardements et la présence d’hélicoptères et de drones.

Le Hezbollah a annoncé avoir tiré mardi à l’artillerie et avec des roquettes sur des troupes de Tsahal à Metula, dans le nord d’Israël. Il n’a pas fait allusion à des raids terrestres israéliens.

Selon deux sources sécuritaires palestiniennes, une frappe israélienne a été menée contre un bâtiment situé dans le camp de réfugiés d’Aïn El-Héloué, près de la ville de Saïda, ciblant Mounir Maqdah, le commandant de la branche libanaise des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa – le bras armé du Fatah, dont on ignore s’il est mort ou vivant.

Il s’agit de la première attaque d’Israël contre le plus important camp, surpeuplé, de réfugiés palestiniens au Liban depuis le début des affrontements transfrontaliers avec le Hezbollah en octobre dernier.

Le ministère libanais de la Santé a fait état mardi en début de journée d’un bilan de 95 morts et 172 blessés par des frappes israéliennes ayant visé Beyrouth, le Sud-Liban et la plaine de la Bekaa au cours des dernières 24 heures.

En Syrie, trois civils ont été tués et neuf autres blessés par une frappe aérienne israélienne sur Damas, ont rapporté les médias d’Etat syriens, citant une source militaire.

« LA BATAILLE POURRAIT ÊTRE LONGUE »

Les frappes effectuées par Israël à travers le Liban au cours des quinze derniers jours ont tué plus de 1.000 civils et contraint plus d’un million de Libanais à fuir, selon le gouvernement libanais.

D’après une source sécuritaire, Tsahal a de nouveau bombardé au cours de la nuit des zones situées en périphérie sud de Beyrouth.

Israël a rejeté la semaine dernière une proposition de cessez-le-feu de 21 jours à la frontière libanaise, formulée par les Etats-Unis et la France avec l’objectif de disposer d’une fenêtre diplomatique pour permettre aux civils déplacés de rentrer chez eux, des deux côtés de la frontière.

L’assassinat vendredi dernier de Hassan Nasrallah, principale figure de la « Résistance » alignée sur l’Iran contre les intérêts israéliens et américains au Moyen-Orient, a constitué l’un des principaux revers infligés au Hezbollah et à Téhéran ces dernières décennies.

Dans ses premiers commentaires publics depuis la mort de Hassan Nasrallah, le chef adjoint du Hezbollah a déclaré lundi que « les forces de la Résistance sont prêtes pour des affrontements terrestres ».

Naïm Qassem a ajouté que le mouvement chiite désignerait dès qu’il en aurait l’opportunité un nouveau secrétaire général en remplacement de Hassan Nasrallah.

« Nous savons que la bataille pourrait être longue », a dit Naïm Qassem. « Nous l’emporterons, comme nous avons obtenu la libération en 2006 », a-t-il poursuivi, en référence au précédent conflit de grande ampleur entre le Hezbollah et Israël.

Le Liban, a estimé mardi son Premier ministre par intérim Najib Mikati lors d’une réunion avec des agences onusiennes et des pays donateurs, traverse l’une des plus dangereuses périodes de son histoire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu lundi l’Iran, principal soutien du Hezbollah, qu’aucun endroit ne serait inaccessible pour « protéger notre peuple et notre pays ».

Dans une vidéo de trois minutes, dans laquelle il s’est exprimé en anglais à l’attention du peuple iranien, le dirigeant israélien a accusé Téhéran d’avoir plongé le Moyen-Orient « plus profondément dans la guerre » au détriment même des Iraniens.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran ne laisserait pas sans réponse les « actes criminels » perpétrés par Israël, en référence à l’assassinat de Hassan Nasrallah et d’un commandant des Gardiens de la Révolution iranienne abattu au même moment.

(Bureaux de Beyrouth, du Caire et de Washington)

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