Wall Street attendue incertaine après avoir intégré la baisse des taux de la Fed
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en légère baisse vendredi tout comme les principales Bourses européennes, les marchés se remettant de la baisse plus forte qu’attendu des taux de la Réserve fédérale.
Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street mitigée, le Dow Jones s’affichant stable, tandis que le Standard & Poor’s 500 décline de 0,22% et le Nasdaq de 0,38%.
À Paris, le CAC 40 se replie de 0,74% à 7.558,99 points vers 10h25 GMT. Le Dax à Francfort abandonne 0,97%, tandis que le FTSE à Londres décline de 0,73%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,75%, l’EuroStoxx 50 recule de 0,77% et le Stoxx 600 décline de 0,62%.
La baisse de 50 points de base des taux de la Fed mercredi a alimenté un vent d’optimisme sur les marchés qui ont accueilli la nouvelle comme la possibilité d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine.
« La Fed semble convaincue d’avoir gagné la bataille contre l’inflation et reconnaît que la politique monétaire est désormais trop restrictive, notamment au regard des menaces qui pèsent sur la croissance », estime Guy Stear, responsable de la stratégie pour les marchés développés d’Amundi Investment Institute.
La décision de la Banque du Japon de maintenir inchangé son objectif de taux à court terme à 0,25% vendredi matin, après la Banque d’Angleterre qui a indiqué jeudi faire une pause dans son assouplissement monétaire, invite ainsi à plus de prudence.
La Banque centrale de Chine a quant à elle maintenu de manière inattendue ses taux de référence inchangés vendredi matin.
« Les actions de l’Union européenne devraient avoir peu de potentiel de hausse en cas d’atterrissage en douceur, c’est-à-dire qu’elles ont besoin d’un contexte macroéconomique plus favorable pour continuer à se redresser », ajoute Sebastian Raedler, stratégiste chez Bank of America.
La séance sera également marquée par l’expiration simultanée des options et des contrats à terme sur les indices, ainsi que des options sur actions, un évènement dit des « trois sorcières » souvent responsable d’importants mouvements de prix liés à la clôture de certaines positions.
LES VALEURS A SUIVRE A WALL STREET
Nike a annoncé jeudi le remplacement de son président-directeur général John Donahoe par Elliott Hill, ancien salarié du groupe.
Fedex a fait état jeudi d’un profit en baisse à 3,60 dollars par action au titre du premier semestre contre 4,55 dollars par action il y a un an.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE
Le secteur automobile recule en Bourse vendredi, dans le sillage de Mercedes-Benz, qui chute de 1,1%, le constructeur allemand ayant abaissé jeudi ses perspectives de marge annuelle, sur fond de faiblesse macroéconomique en Chine.
Forvia abandonne 3,63%, Valeo 2,7%, tandis que Renault et Stellantis reculent respectivement de 1,7% et 2,5%.
Le secteur du luxe décline en Europe après la dernière décision de la banque centrale chinoise, ce alors que les analystes de Jefferies expliquent dans une note ne pas s’attendre à une amélioration des conditions au second semestre 2024.
Les valeurs du luxe affichent certaines des pires performances du CAC 40: Kering perd 3,39%, Hermès 3,3%, et LVMH 3%. Burberry décline de 4,5%, en queue du FTSE, après que Jefferies a abaissé sa recommandation sur le groupe.
Dr. Martens chute de -15,601%, à un plus bas, après que Goldman Sachs a vendu 70 millions d’actions du groupe à une décote de 9,8% par rapport au dernier cours de clôture.
Alten perd 3,31%, après avoir abaissé à nouveau jeudi sa prévision de croissance organique pour 2024, disant s’attendre à un ralentissement de l’activité au second semestre à la suite des reports et décalages de nombreux projets en Europe.
Holcim recule de 1,44% après une baisse de recommandation d’Exane.
TAUX
Les taux varient peu, les investisseurs digérant les dernières réunions de politique monétaire.
Le rendement du dix ans allemand est stable à 2,197%, celui du taux à deux ans se maintient à 2,222%.
Le rendement du Treasury à dix ans décline de 1,8 pb à 3,7224%, tandis que le rendement du titre à deux ans demeure inchangé à 3,5973%.
CHANGES
Le dollar se renforce mais demeure proche d’un plus bas sur neuf mois, la Fed ayant entamé son cycle d’assouplissement monétaire.
Le dollar gagne 0,18% face à un panier de devises de référence, l’euro s’érode de 0,04% à 1,1157 dollar, et la livre sterling perd 0,02% à 1,3282 dollar.
PETROLE
Le baril progresse à la suite de la décision de la Fed, tandis que les derniers chiffres de l’Energy Information Administration ont montré mercredi que les stocks de brut aux États-Unis avaient reculé à un plus bas sur un an la semaine dernière.
Le Brent recule de 0,67% à 74,38 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’affaiblit de 0,67% à 71,47 dollars.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Sophie Louet)
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