Au moins 20 morts, des centaines de blessés dans une nouvelle vague d’explosions au Liban
par Laila Bassam et Maya Gebeily
BEYROUTH (Reuters) – Une vague d’explosions de radios portables utilisées par le Hezbollah a fait 20 morts mercredi au Liban, journée la plus meurtrière en près d’un an de conflit avec Israël, au lendemain d’explosions similaires de bipeurs appartenant aux membres de l’organisation chiite qui ont coûté la vie à douze personnes dont deux enfants et fait près de 3.000 blessés.
Selon un nouveau bilan fourni par le ministère libanais de la Santé, les explosions de talkies-walkies ont également blessé plus de 450 personnes.
Au moins une de ces explosions s’est produite lors des funérailles organisées par le mouvement chiite en mémoire des victimes de la veille.
Le Hezbollah et le gouvernement libanais ont mis en cause mardi Israël, qui n’a fait aucun commentaire direct à ce sujet.
Un journaliste de Reuters présent dans la banlieue sud de Beyrouth, considéré comme un bastion du Hezbollah, a vu mercredi des membres du Hezbollah retirer frénétiquement les batteries de leurs radios portatives et jeter les pièces détachées dans des fûts en métal.
La Croix Rouge libanaise a déclaré sur X qu’elle répondait avec ses 30 équipes d’ambulanciers à de multiples urgences dans plusieurs régions, dont le sud du Liban et la vallée de la Bekaa.
Sur des images de talkies-walkies examinées par Reuters, on peut distinguer la marque « ICOM » et la mention « fabriqué au Japon ». Selon son site web, ICOM est une société de communications radio et téléphoniques basée au Japon.
La société indique que la production de plusieurs de ses modèles de radios portables a été interrompue. Celle de l’IC-V82, qui semble proche des modèles examinés sur les images au Liban, a été arrêtée en 2014.
ICOM n’a pas répondu dans l’immédiat à des demandes de commentaire.
BIPEURS PIÉGÉS
Les talkies-walkies ont été achetés par le Hezbollah il y a cinq mois environ, selon une source sécuritaire libanaise, en même temps que les bipeurs.
Le Mossad a placé, plusieurs mois avant les explosions survenues mardi, de petites quantités d’explosif dans 5.000 bipeurs pour lesquels le Hezbollah avait passé commande, ont déclaré à Reuters une source de sécurité libanaise et une autre source.
Sans faire allusion à ces explosions, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de nouveau, lors d’une brève allocution vidéo, le retour des habitants du nord d’Israël dans leurs foyers, l’un des nouveaux objectifs affichés par l’Etat hébreu mardi dans sa guerre contre le Hamas palestinien et ses alliés régionaux comme le Hezbollah libanais.
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a déclaré séparément que la guerre entrait dans une nouvelle phase et que son centre de gravité se déplaçait vers la frontière nord avec le Liban, où des soldats et des ressources vont être transférés.
Le Hezbollah a promis à Israël un « juste châtiment » mardi après les explosions de bipeurs. Le mouvement chiite a annoncé mercredi avoir tiré des roquettes sur des positions d’artillerie israéliennes dans le nord de l’Etat hébreu.
Les Nations unies et les Etats-Unis ont appelé à éviter toute escalade régionale.
Les Etats-Unis, qui ont nié toute implication dans les explosions, ont dit poursuivre leurs efforts diplomatique afin d’éviter une escalade du conflit.
Un responsable américain, souhaitant rester anonyme, a déclaré qu’Israël avait informé Washington mardi qu’il préparait une opération au Liban sans fournir davantage de détails. Washington a été surpris par l’annonce de cette opération, a précisé le responsable.
Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira vendredi pour débattre de ces incidents à la demande de l’Algérie et au nom des pays arabes, a déclaré la Slovénie, qui assure la présidence de l’institution pour le mois de septembre.
(Avec Tom Perry Emilie Madi et Timour Azhari à Beyrouth, Phil Stewart et Matt Spetalnick à Washington, Ben Blanchard à Taipei, Clauda Tanios à Dubaï, Krisztina Than et Krisztina Fenyo à Budapest, Simon Lewis au Caire, John Revill à Zurich et James Pearson à Londres, rédigé par Michael Georgy et Cynthia Osterma, version française Nicolas Delame, Jean-Stéphane Brosse et Zhifan Liu)
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