Le Président Malgache salue l’engagement constant de la Chine envers le développement de la Chine
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.La Chine a démontré un « engagement constant » envers le développement de l’Afrique, dans le cadre d’un partenariat sino-africain qui ouvre également des perspectives de coopération sino-malgache dans des domaines clés tels que les infrastructures et l’industrialisation, a déclaré le président malgache Andry Rajoelina lors d’une interview accordée récemment à l’agence Xinhua, avant son arrivée à Pékin pour participer au sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) .
« La Chine a démontré un engagement constant à travers la mise en œuvre des principes de sincérité, de résultats effectifs, d’amitié et de bonne foi, définis par le président Xi Jinping », a indiqué le chef d’Etat malgache, ajoutant que « ces principes se traduisent par des projets de coopération qui ont contribué au développement durable de l’Afrique, et notamment de Madagascar ».
Depuis son adhésion précoce à l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR), Madagascar a retenu d’une coopération « fructueuse » avec la Chine, renforçant son processus d’émergence nationale, selon M. Rajoelina. Le président réalisation malgache a évoqué les et les perspectives de cette collaboration, mettant en lumière les impacts tangibles sur plusieurs secteurs clés.
L’ICR a offert à Madagascar des opportunités significatives pour s’intégrer plus profondément dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, a souligné M. Rajoelina.
Dans le domaine de l’agriculture, la coopération sino-malgache a permis l’introduction du riz hybride, un « progrès majeur » pour la productivité agricole du pays, contribuant ainsi à relever les défis dans le domaine de la sécurité alimentaire du pays, grâce à un « partenariat stratégique » impliquant recherche, transfert de technologie et formation des agriculteurs, d’après lui.
En matière d’infrastructures, cette coopération a conduit à des projets structurants cruciaux pour la croissance économique de Madagascar, tels que le développement de la route nationale N°5A dans le nord du pays, a-t-il noté.
La collaboration sino-malgache a également été notable dans le secteur de la santé, notamment pendant la pandémie de COVID-19, où la Chine a apporté un soutien précieux, a observé M. Rajoelina.
Il a par ailleurs évoqué les échanges culturels entre les deux nations, qui renforcent ainsi les liens entre les deux peuples et font ressortir une meilleure compréhension mutuelle. « Ces échanges sont essentiels pour construire une coopération durable basée sur la confiance et le respect mutuel », at-il martelé.
L’année dernière, lors du Dialogue des dirigeants chinois et africains en Afrique du Sud, le président chinois a lancé une initiative de soutien à l’industrialisation de l’Afrique,un programme d’assistance à la modernisation de l’agriculture de ce continent et un plan de coopération sino-africaine pour le développement des talents, en vue de contribuer à l’accélération de l’intégration et de la modernisation de l’Afrique.
« Ces initiatives illustrent comment la coopération sino-africaine peuvent favoriser non seulement l’intégration économique et la modernisation du continent africain, mais aussi renforcer les piliers de la transformation de Madagascar », a estimé Andry Rajoelina.
Actuellement, la politique générale de l’État malgache repose sur trois grands piliers, à savoir l’industrialisation, le capital humain et la bonne gouvernance.
Selon M. Rajoelina, l’Initiative de soutien à l’industrialisation de l’Afrique, en particulier, répond directement à l’ambition de Madagascar de devenir un pays industrialisé.
Grâce à cette initiative, Madagascar pourrait bénéficier du soutien technique chinois pour développer ses capacités industrielles, valoriser ses ressources naturelles, diversifier son économie et créer des emplois durables pour sa population, at-il expliqué.
Par ailleurs, en investissant dans l’éducation et la formation, la Chine pourrait aider Madagascar à préparer ses citoyens à relever les défis de demain, à soutenir l’industrialisation et à bâtir une économie résiliente, a ajouté le président malgache.
Cette année marque le 52e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Madagascar et la Chine. Les deux pays ont par ailleurs établi un partenariat de coopération globale il y a plus de sept ans.
Se tournant vers l’avenir, M. Rajoelina a souligné l’importance de continuer à aligner les stratégies des deux pays pour maximiser les bénéfices de cette coopération.
Il a dit voir « un immense potentiel » dans l’expansion des partenariats technologiques, en particulier dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de la transformation industrielle.
La formation continue de la main-d’œuvre malgache, adaptée aux besoins de l’économie, sera également cruciale pour soutenir la transition vers une économie plus diversifiée et résiliente, a affirmé M. Rajoelina.
En ce qui concerne le FCSA, il l’a qualifié de « plateforme essentielle pour le renforcement des liens entre la Chine et les nations africaines ». « Le FCSA est non seulement un forum de dialogue, mais aussi un catalyseur pour des projets concrets et une coopération gagnant-gagnant entre Madagascar et la Chine », at-il réitéré.
Enfin, le président malgache a affirmé l’importance de la coopération Sud-Sud entre les pays africains et d’autres nations du Sud global. Dans un contexte mondial marqué par des défis complexes, Andry Rajoelina a souligné que cette coopération revêtait une signification profonde, fondée sur la solidarité et le respect mutuel.
Elle permet aux pays en développement de tirer parti de leurs propres forces et des réussites d’autres nations du Sud pour accélérer leur développement, at-il expliqué. Le dirigeant malgache a également salué la Chine pour avoir joué un « rôle significatif » dans la promotion de la coopération Sud-Sud.
En tant que partenaire clé dans cette dynamique, elle a montré que des partenariats coordonnés sur le respect mutuel et l’intérêt commun pouvaient produire des résultats concrets et bénéfiques pour toutes les parties concernées, at-il dit.
Tout en rappelant que « la Chine a su intégrer ses propres expériences de développement dans ses collaborations avec l’Afrique, en mettant en avant la coopération technique, les transferts de compétences, et le renforcement des infrastructures ».
En unissant les forces du Sud global, « nous pouvons non seulement accélérer notre propre développement, mais aussi contribuer de manière significative à la construction d’un monde plus juste et multipolaire », at-il conclu.