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Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan, est en Chine

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Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan, a débuté mardi une rencontre de plusieurs jours avec de hauts responsables chinois, à Pékin, afin d’apaiser les tensions entre les États-Unis et la Chine avant l’élection américaine du 5 novembre.

Jake Sullivan a rencontré mardi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, et poursuivra ses discussions avec des responsables jusqu’au 29 août. Les rencontres porteront sur le commerce, le Moyen-Orient, l’Ukraine, les ambitions territoriales chinoises à Taïwan et en mer de Chine méridionale.

Devant des journalistes, Wang Yi a déclaré que les relations sino-américaines étaient « essentielles », avec des implications dans le monde entier, et appelé à ce qu’elles deviennent plus stables et plus saines.

Jake Sullivan a précisé que les points d’accord et de désaccord seront abordés et qu’ils devront être « gérés de manière efficace ».

Le conseiller américain espère élargir les discussions sur la défense jusqu’aux commandements des cinq régions militaires chinoises, une étape permettant, selon Washington, d’éviter les risques de conflit dans certaines zones comme le détroit de Taïwain.

Les États-Unis souhaitent également que la Chine fasse davantage pour limiter le développement de produits chimiques précurseurs du fentanyl, responsable de la majorité des overdoses aux États-Unis, et espèrent des avancées sur des normes de sécurité autour de l’intelligence artificielle.

Pékin compte pour sa part exprimer son désaccord avec les tarifs douaniers et les restrictions à l’exportation imposés par Washington à de nombreux produits chinois et rappeler ses revendications sur l’archipel taïwanais.

« La Chine fera état de sérieuses inquiétudes, clarifiera solennellement sa position et fera des demandes importantes sur les problématiques liées à Taïwan, au droit au développement et à la sécurité nationale chinoise », a déclaré Wang Yi.

« Les Etats-Unis n’ont eu de cesse de prendre des mesures déraisonnables contre la Chine, qu’il s’agisse de tarifs douaniers, de contrôles à l’exportation, de revue des investissements ou de sanctions prises de manière unilatérale, qui ont sérieusement érodé les intérêts et droits légitimes de la Chine », a détaillé le ministre.

Les risques d’un embrasement du Moyen-Orient seront également évoqués au cours des discussions.

Wang Yi et Jake Sullivan pourraient par ailleurs préparer la dernière rencontre entre le président chinois Xi Jiping et son homologue américain Joe Biden, à l’occasion du forum pour la coopération économique dans l’Asie-Pacifique, organisé par le Pérou, ou du sommet du G20, organisé par le Brésil. Les deux évènements se tiendront en novembre.

Le dernier voyage à Pékin d’un conseiller pour la sécurité nationale américain remonte à 2016, bien que Jake Sullivan ait régulièrement discuté avec Wang Yi, le rencontrant pour la dernière fois en janvier à Bangkok.

ELECTION

Selon les services secrets américains, la Chine n’a pas de candidat préféré pour l’élection du 5 novembre.

Joe Biden s’est appuyé sur la diplomatie pour tenter d’influencer Xi Jinping et limiter les tensions entre les deux pays, et la vice-présidente et candidate démocrate, Kamala Harris, poursuivrait probablement cette politique.

Kamala Harris a déclaré à l’occasion de la convention nationale du parti démocrate vouloir s’assurer que « les États-Unis et non la Chine remportent la compétition pour le 21e siècle ».

La vice-présidente s’est déplacée à de nombreuses reprises afin de renforcer les relations entre les États-Unis et les pays voisins de la Chine, dont le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam.

De nombreux analystes proches du candidat républicain Donald Trump jugent cette approche trop modérée.

Donald Trump a promis de fortes hausses de tarifs qui cibleraient notamment les biens produits en Chine. Ses alliés politiques se sont engagés à soutenir les pays voisins de la Chine en cas de victoire du camp républicain.

(Reportage Trevor Hunnicutt à Anchorage, Alaska, avec Antoni Slodkowski et Liz Lee à Pékin ; version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)

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