L’Europe profite de l’apaisement des craintes sur le yen et les Etats-Unis
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont dans le vert mercredi en matinée dans un contexte de dépréciation du yen après une intervention de la Banque du Japon (BoJ) et d’apaisement des craintes sur l’économie américaine après des propos rassurants de plusieurs membres de la Réserve fédérale (Fed).
À Paris, le CAC 40 prend 0,85% à 7.187 points vers 07h45 GMT. À Londres, le FTSE 100 avance de 0,76% et à Francfort, le Dax gagne 0,42%.
L’indice EuroStoxx 50 progresse de 0,72%, le FTSEurofirst 300 de 0,50%. Le Stoxx 600, qui a trébuché lundi à un creux de six mois, prend mercredi 0,61%.
Les contrats à terme à Wall Street préfigurent une hausse de 0,59% pour le Dow Jones, de 0,65% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,76% pour le Nasdaq au lendemain d’une séance dans le vert.
Plusieurs responsables de la banque centrale américaine, à l’image de Mary Daly ou encore Austan Goolsbee, ont rejeté l’idée que des données décevantes sur l’emploi en juillet aux Etats-Unis indiquaient une récession à venir.
Au Japon, où le brusque renchérissement du yen sur fond de remontée inattendue des taux de la Banque du Japon, a provoqué lundi le plus important krach dans l’archipel en une journée depuis 1987, le vice-gouverneur de la BoJ, Shinichi Uchida, a assuré que la banque centrale du pays n’augmenterait pas ses taux directeurs lorsque les marchés financiers sont instables. La monnaie japonaise a depuis reflué autour de 146 pour un dollar, contre 141,675 lundi. Mais elle est encore cependant bien loin des 161,96 atteint en juillet.
Pour les analystes de JPMorgan, les ventes massives d’actions japonaises pourraient toutefois être pratiquement terminées et le dénouement des opérations de portage sur le yen pourrait être en voie d’achèvement.
En Europe, les investisseurs surveilleront les déclarations des responsables de la Banque centrale européenne (BCE) comme Olli Rehn et Elizabeth McCaul qui doivent s’exprimer dans la journée.
En Bourse, le regain d’appétit pour le risque profite à pratiquement tous les grands secteurs du Stoxx 600 paneuropéen, notamment à la finance (+1,13%) et l’immobilier (+1,19%).
De nombreuses publications d’entreprises animent par ailleurs les échanges, avec notamment Novo Nordisk, première capitalisation boursière d’Europe, qui chute de 6,01% après l’abaissement de sa prévision de croissance du résultat opérationnel pour cette année. Cela pèse sur le compartiment européen de la santé (-0,46%), l’un des rares à être dans le rouge.
L’équipementier sportif allemand Puma plonge de 10,06% après avoir lui aussi réduit sa fourchette de prévision de bénéfice opérationnel pour 2024. Adidas recule de près de 1%.
Toujours à Francfort, Commerzbank recule de 4,02% avec la baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre, tandis que Beiersdorf, le propriétaire de la marque Nivea, abandonne 4,49% après un bénéfice semestriel inférieur aux attentes.
A la hausse, Continental prend 4,34% après avoir fait état d’un bénéfice ajusté supérieur aux attentes des analystes pour le deuxième trimestre. Le secteur européen de l’automobile avance de 1,08%.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
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